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Premiers tests pour la clé de voûte des futurs réseaux

La technologie IMS va aider les opérateurs à déployer rapidement des services IP. Les utilisateurs pourront en bénéficier sans se soucier d’être sur un réseau mobile ou fixe.

Les ‘ tuyaux ‘, c’est bien. Mais si l’ensemble des services télécoms basés sur IP peut transiter sans coutures d’un réseau fixe à un autre mobile, c’est encore mieux. Tel est
l’objectif de l’IMS (IP Multimedia Sub­system),
une technologie sur laquelle travaille notamment le MSF (Multiservice Forum), lequel vient d’annoncer la version 3 de ses travaux.L’IMS fournit une espèce de middleware destiné au c?”ur de réseau de l’opérateur. ‘ Le grand avantage de l’IMS réside dans la réutilisation de nombreuses ressources.
Pour lancer un nouveau service, un opérateur doit aujourd’hui échafauder un réseau distinct, avec facturation, création de services
(provisionning) et gestion des données abonnés séparées, explique Joe
McGarvey, analyste principal chez Current Analysis. L’IMS réduit grandement le temps et les dépenses liés à la mise à disposition de nouveaux services. Et cela tout en combinant voix, vidéo, informations de présence, données et
autres flux multimédias au sein d’une même application. ‘
L’utilisateur final bénéficiera ainsi de la capacité des opérateurs à proposer des services innovants, à un rythme bien plus soutenu que par le
passé.Côté standardisation, les aspects fonctionnels d’IMS ont été spécifiés par le 3GPP (3rd Generation Partnership Project), tandis que le MSF a défini l’architecture physique. La version 1 de
l’architecture définie demeurait focalisée sur les architectures à base de passerelles. Le deuxième volet tournait autour de la notion de ‘ softswitch ‘ (caractérisée par la séparation des
fonctions de contrôle et de commutation). La version 3 met l’accent sur les services qui exploitent cette infrastructure, en apportant, entre autres, des fonctions IMS. Des travaux auxquels collaborent les 42 membres du MSF. Parmi
eux figurent les opérateurs AT&T, BT, Cable & Wireless et NTT, ainsi que des constructeurs comme Alcatel, Cisco, Siemens, Nortel, Lucent ou IBM.

Des expérimentations sur trois continents

Sur le terrain, des tests d’interopérabilité ont déjà été mis en ?”uvre, au cours d’événements baptisés GMI (Global MSF Interoperability). Les résultats des expérimentations réalisées au premier
semestre 2006 seront communiqués en octobre prochain. Cinq gros opérateurs (BT, KT, NTT, Verizon et Vodafone) doivent participer à ces tests, qui s’étendront sur trois continents. Ils porteront sur les fonctions IMS, la convergence
fixe-mobile, le roaming entre réseaux, ou encore certains aspects d’administration.L’IMS passe ainsi de la théorie à la pratique. En effet, quasiment tous les équipementiers pour réseaux fixes et mobiles ont annoncé des gammes et stratégies IMS. Mais ce type d’architecture commence seulement à être
adopté. ‘ Il existe bien quelques applications isolées. Mais peu exploitent pleinement ses possibilités ‘, note Joe McGarvey. Marque de confiance envers l’IMS, l’International Packet
Communications Consortium (IPCC), qui promeut les communications voix, données et vidéo à base de paquets indépendamment des technologies de transport, a changé de nom à la fin février, pour devenir l’IMS Forum.

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Annabelle Bouard