Passer au contenu

Premiers tests du Priv, le premier smartphone Blackberry sous Android

Un équipement dernier cri incluant un clavier physique coulissant, un design sophistiqué, des fonctions de productivité et de sécurité jamais vues sur Android… le Priv sort les armes et les premiers tests sont prometteurs.

C’est un grand évènement pour Blackberry ! Le canadien a lancé il y a quelques jours, en Amérique du nord et en Angleterre, son tout premier smartphone sous Android, le Priv. Et bonne nouvelle, d’ores et déjà en précommande sur les sites d’Orange et de Sosh, ce modèle devrait être disponible en France dans les tous prochains jours. Le nouveau fleuron de Blackberry embarque un équipement de haut vol et un design haut de gamme qui n’ont rien à envier aux meilleurs smartphones du marché. D’où son prix élevé de 800 euros.

SM/LM – Blackberry Priv

Nous avons eu l’occasion de le prendre en main quelques heures et d’effectuer les premiers tests, plutôt prometteurs, à commencer par la qualité l’écran de ce smartphone. Au format 5,4 pouces, la dalle du dernier né de Blackberry en jette. Incurvée sur les côtés à l’instar de celles qui équipent les Galaxy S6 Edge et S6 Edge Plus, elle affiche une définition quad HD (pour une haute résolution de 540 points par pouce) et bénéficie de la technologie Super Amoled. Larges angles de visions, couleurs vives et contraste absolu sont donc de la partie. Grâce à un mode qui booste la luminosité de l’écran en plein soleil, cette dernière atteint les 447 cd/m². Même si le constructeur ne confirme pas l’information, Samsung est sans aucun doute le prestigieux fournisseur de cette dalle. Précisons aussi que cette dernière est protégée par la technologie de dernière génération Gorilla Glass 4.

SM/LM – Blackberry Priv et son écran Quad HD

Priv : un clavier physique coulissant

La principale originalité du Priv réside dans son clavier physique, caché sous l’écran. Ce clavier complet reprend les principales caractéristiques de celui qui équipe le Blackberry Passport. Il est néanmoins tactile : en effleurant les touches d’un simple glissement de doigt, on peut par exemple supprimer un mot ou le compléter. Une gestuelle simple qu’on retrouve d’ailleurs sur le clavier virtuel, au demeurant lui aussi très confortable. Notre test a été effectué sur un clavier Qwerty (voir photo ci-dessous) mais les exemplaires destinés à la France seront bien sûr Azerty. Précisons qu’il est possible, concernant la saisie prédictive, de gérer simultanément jusqu’à 3 langues. Les adeptes de clavier physique, une caractéristique qui se fait rare sur le marché, devraient être emballés.

SM/LM – Clavier physique du Priv

Malgré le système coulissant, l’écran grand format et le clavier physique, le Priv garde des proportions très raisonnables. Il n’accuse que 9,4 mm d’épaisseur, ce n’a rien d’ultrafin mais reste assez épatant vu le challenge.

SM/LM – Priv : une épaisseur de 9,4 mm

Le poids atteint tout de même 188 grammes, soit 33 grammes de plus qu’un LG G4 et sa diagonale pourtant un peu plus grande de 5,5 pouces. Haut de gamme, Le design de l’appareil reste, en dehors des bords incurvés de l’écran, très angulaire et donc assez masculin. Le dos est en fibre de verre comme sur le BB Z30, le mécanisme coulissant bien huilé, le cerclage de l’écran et les boutons en métal.

Au dos, on découvre au-dessus du logo Blackberry, le capteur 18 mégapixels lui aussi cerclé d’un métal (et gravé au nom du fabricant de l’optique, Schneider-Kreuznach). Cette dernière crée une légère protubérance, le prix à payer pour un module photo de qualité qui inclut de surcroit une stabilisation optique. Un flash double LED complète l’ensemble.

SM/LM – Priv : capteur photo 18 mégapixels

Du fait du système coulissant qui réduit l’épaisseur du smartphone dans la partie supérieure de l’écran. Blackberry n’a pu placer qu’un capteur frontal de 2 mégapixels, qui filme tout de même en HD et prend des clichés de qualité assez correcte.

SM/LM – Le système coulissant du Priv

Android 5.1 avec Blackberry en renfort

La grande nouveauté sur le Priv, c’est bien sur son système Android, assez proche de l’OS mobile natif de Google. Livré en version 5.1, le smartphone devrait passer sous Android Marshmallow (6.0) dès le début de l’année prochaine. L’objectif du canadien est clairement de partir à la conquête des plus technophiles mais aussi des utilisateurs Blackberry lassés par la pauvreté du magasin d’applications de BB10. Avec Android, c’est plus d’un million d’applications qui s’offrent à eux et la possibilité de connecter à leur smartphone tous types d’objets connectés via une appli Android. La surcouche Blackberry se limite à des fonctions destinées à améliorer la productivité de l’utilisateur et la sécurité des données présentes sur le smartphone.

Un Android 5.1 presque "pur"
SM/LM

Pour entrer dans les détails, on découvre sur le côté du mobile un signet blanc (ici à droite mais on peut le paramétrer à gauche si on le souhaite) que l’on déploie d’un glissement de doigt et qui, à l’instar des derniers Galaxy constitue un raccourci vers son agenda, ses mails, ses tâches et ses contacts. La touche centrale de navigation, au bas de l’écran donne accès, elle, via un appui long à 3 fonctions : la recherche universelle, le Hub Blackberry qui concentre qui tous les messages (SMS, mails, réseaux sociaux) et, au centre, l’habituel Google Now.

Pour son Priv, Blackberry a invité le Widget Pop Up (en français canadien, le Widget surgissant) qui garantit une meilleure confidentialité. Fini le rappel de rendez-vous ou le SMS qui s’affiche sur l’écran à un moment inopportun (entendez par là sous les yeux de votre voisin dans le métro ou au bureau). Avec ce Widget, trois petits points apparaissent sous les applis stratégiques (Messenger, Agenda, etc.) en les effleurant d’un glissement de doigt vers le haut, on fait apparaître un message reçu ou son prochain rendez-vous notifié. Enfin, sur le Priv, on bénéficie d’une gestuelle qui permet d’activer rapidement une fonction : poser le mobile écran vers le bas pour le passer en mode silencieux, par exemple.

Côté sécurité, Blackberry a travaillé de concert avec Google pour sécuriser l’appareil (couches de l’OS vérifiées, noyau Linux durci). Des mises à jour de sécurité seront aussi envoyées tous les mois aux utilisateurs. Une appli Dtek (pour private detective) est par ailleurs mise à la disposition de ces derniers pour les éduquer. Elle indique le niveau de sécurité atteint sur le smartphone, incite le propriétaire à créer un mot de passe ou lui indique les applications qui abusent de leurs droits, requérant l’accès au carnet d’adresses, par exemple, alors que ce n’est pas franchement utile. Charge à l’utilisateur de la désinstaller et d’en trouver une autre moins intrusive à la place.

Embarquant un processeur Snapdragon 808 (6 cœurs à 1,8 Ghz) avec 3 Go de mémoire, le Priv est aussi doué pour le fonctionnement multi-tâches que pour gérer tout type d’applications, y compris le jeu 3D. D’ailleurs ses résultats au bench Antutu sont assez semblables au LG G4 équipé presque à l’identique. Pour le score général 46482 (contre 48690 pour le G4) et en 3D 13252 (contre 12424 pour le G4).

Perfectible en photo

Avec le Priv, la prise d’une photo est moins rapide que sur un iPhone 6s ou un Galaxy S6, la qualité des clichés est aussi moins bonne. Quand on zoome sur notre mire, on relève un manque de piqué général qui augmente à l’inspection des côtés. La peau de nos Barbie semble granuleuse.

En basses lumières, la stabilisation optique fait son effet avec une montée du bruit très acceptable. Manifestement, l’optique n’est pas assez définie pour le capteur de 18 mégapixels. Sans zoomer, les clichés sont toutefois suffisamment nets (globalement) pour satisfaire la plupart des utilisateurs. Les vidéos (capture jusqu’en 4K) sont bien stabilisées mais manquent légèrement de fluidité.

Une mémoire à l’infini

Le Priv embarque une batterie haute capacité de 3400 mAh, soit 400 de plus que le G4. Fera-t-il mieux que ce dernier ? C’est ce que vous pourrez sur notre test complet de ce Blackberry !

Concernant le reste de l’équipement, on trouve 32 Go de mémoire interne (dont 24 Go à la disposition de l’utilisateur) et le grand avantage de l’appareil face à des concurrents comme l’iPhone ou les derniers Galaxy, c’est que cette mémoire est extensible via une carte Micro SD (l’OS peut supporter jusqu’à 2 To).

SM/LM – Deux emplacements dur le Priv : pour la nano SIM et la Micro SD

Enfin, le Priv est compatible NFC, Wi-Fi n/ac, Bluetooth 4.1 et 4G de catégorie 6 (jusqu’à 300 Mbits/s théoriques en download).

Avec le Priv, Blackberry a clairement mis les petits plats dans les grands et les premières performances relevées vont plutôt dans le bon sens. Il reste à savoir si le public sera au rendez vous.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphanie MOLINIER