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Premiers signes de tension entre Google et la Chine

Google reporte le lancement de deux portables sous Android au pays du milieu.

Nouveau rebondissement dans le bras de fer entre Pékin et Google. Le géant de l’Internet vient d’annoncer qu’il reportait le lancement de deux mobiles tournant sous son système d’exploitation Android en Chine. La sortie de ces deux modèles fabriqués par Motorola et Samsung Electronics était initialement prévue ce mercredi 20 janvier.

Ce recul est le premier signe concret montrant que les tensions entre Google et les autorités chinoises à propos de piratages informatiques et de censure officielle affectent les activités commerciales du géant américain d’Internet.

De source proche du dossier, on indique que Google souhaite que ses clients tirent une « expérience positive » de leurs produits et redoute que cela soit difficile étant donné son écho médiatique actuel en Chine.

Une dénonciation de la censure

La semaine dernière, Google avait annoncé avoir été victime de tentatives de piratage élaborées contre ses activités en Chine, et avait menacé de se retirer du pays. Cette déclaration avait suscité un élan de ferveur patriotique sur la Toile de la part d’internautes chinois. Ils saluaient une victoire de leur pays sur les Etats-Unis.

Le groupe californien avait également fait savoir qu’il n’entendait plus censurer la page locale de son moteur de recherche et qu’il souhaitait pouvoir discuter avec Pékin de la mise en place d’un site légal et non filtré. Les autorités chinoises ont pour l’instant rejeté les plaintes de Google et n’ont pas annoncé le moindre dialogue.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a rappelé le groupe aux obligations requises par Pékin s’il voulait poursuivre son activité en Chine. « Les entreprises étrangères présentes en Chine doivent en respecter la législation, les règles, les us et coutumes, et assumer les responsabilités sociales qui en découlent. Google ne fait évidemment pas exception », a prévenu Ma Zhaoxu.

Si ce dernier n’a pas mentionné la censure des contenus jugés sensibles au nombre de ces responsabilités, d’autres responsables chinois l’ont fait. La République populaire de Chine n’entend pas modifier sa politique de contrôle de l’Internet.

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La rédaction avec Reuters