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Première acquisition ‘ off-line ‘ pour Lastminute

Lastminute.com achète First Option, un réseau britannique d’agences spécialisées dans la réservation de chambres d’hôtel.

Le voyagiste en ligne a annoncé il y a deux jours sa première acquisition ‘ off-line ‘ pour 17,6 millions d’euros. ‘ Cette acquisition va nous permettre
d’accélérer notre croissance au Royaume-Uni, qui reste notre plus gros marché
[Lastminute est implanté dans treize pays, NDLR] ‘, a souligné Brent Hoberman, PDG du groupe formé par Lastminute,
Travelprice et Degriftour.A priori, ce rachat peut apparaître comme un revirement à 180 degrés pour Lastminute, dont le modèle économique reposait uniquement sur la vente en ligne. Pourtant, une synergie métier se dégage entre les deux
groupes, puisque l’un comme l’autre sont spécialisés dans la vente de ‘ dernière minute ‘.Aussi Lastminute entend-il commercialiser sa gamme de produits et de services dans les points de ventes de First Option. Ce dernier possède vingt-et-une agences réparties sur le sol britannique et majoritairement dans les gares où
les aéroports. Le groupe désire utiliser ce réseau physique pour développer la vente croisée, ce qui est plus difficile à faire en ligne.

Acquérir une visibilité auprès du grand public

Le voyagiste minimise l’entorse faite au modèle économique. Acquérir une visibilité auprès du grand public, grâce aux enseignes physiques, est tout aussi important. Brent Hoberman a ainsi préféré souligner lors de l’annonce de
l’acquisition : ‘ Le rachat de First Option est une opportunité dans un secteur d’activité où les marges sont importantes. La réservation de chambres d’hôtel est une catégorie qui fonctionne bien auprès des
internautes. ‘
Reste à savoir si la vente de services de Lastminute où les marges sont très faibles ?” comme les vols secs, par exemple ?” sera rentable à long terme, à travers le réseau physique. Malgré dix ans d’activité,
First Option est tout juste rentable. Son chiffre d’affaires a été de 10,9 millions d’euros en 2003. Lastminute devra donc compter sur le volume pour faire la différence.Quoi qu’il en soit, le cours du voyagiste en ligne, coté à Londres, s’est envolé. L’action prenait 6,61 % le jour du rachat. Elle était également dopée par l’annonce de la forte activité du groupe sur le premier trimestre de
lannée fiscale 2003-2004, période traditionnellement peu faste pour le voyagiste.

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Hélène Puel