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Powershot S3 IS, de Canon : mieux qu’un reflex ?

Ce bridge doté d’un capteur de 6 Mpix bénéficie d’un large écran orientable et d’un stabilisateur. Mais il lui manque un véritable grand-angle et un viseur digne de ce nom.

Petite cure de jouvence pour le fer de lance des bridges Canon, avec ce S3 IS qui vient remplacer le S2 IS, sorti l’année dernière à la même période. En attendant un hypothétique successeur au vieillissant Pro1, onéreux bridge de
haut de gamme de la marque, Canon renouvelle sans grand changement sa série S, sans doute pour ne pas faire trop d’ombre à sa gamme de reflex en plein essor.La mue est plus discrète qu’entre le S1 et le S2. On retrouve toutes les qualités du S2 IS, qui en faisaient une alternative compacte et polyvalente aux encombrants reflex. Le S3 IS conserve une ergonomie irréprochable et ce très
beau zoom 12x de grande qualité qui, malheureusement, n’offre toujours pas de vrai grand-angle. En revanche, les amoureux de téléobjectif trouveront ici une solution intégrée et performante pour un tarif bien plus intéressant que celui
d’un reflex muni de son zoom optionnel.Contrairement à ce qui se passe avec certains appareils concurrents, cette puissante optique reste tout à fait fonctionnelle puisqu’elle est assistée d’un stabilisateur compensant les tremblements, ainsi que d’un
moteur de zoom très fluide et silencieux. Sa bonne ouverture et la possibilité ?” nouvelle ?” d’augmenter la sensibilité jusqu’à 800 ISO limitent aussi les risques d’images floues.Connaissant les lacunes du précédent modèle en matière de gestion du bruit, nous avons accueilli avec circonspection ce gain de sensibilité. Il faut cependant avouer que ce bridge a enfin progressé en la matière, les images restant
assez propres, sans toutefois atteindre le niveau d’un reflex. Une performance quand on sait que le S3 IS a gagné un million de pixels tout en gardant la même taille de capteur, une plus grande densité de pixels étant souvent synonyme
d’une montée du bruit. Un capteur de taille réduite présente en revanche un avantage : il permet de s’affranchir presque totalement de la distorsion et du vignettage.Pour le reste, pas de bouleversement majeur. L’écran gagne légèrement en largeur, ce qui n’est pas un luxe, mais manque toujours un peu de finesse et de lisibilité en plein jour. Gros avantage par rapport à un reflex, il
permet une visée sous tous les angles puisqu’il est complètement orientable. Très pratique pour viser à la ceinture ou à bout de bras. Ne parlons pas du viseur, qui, lui, est particulièrement inconfortable et presque inutile. Les fonctions
sont quasi exhaustives : réglages manuels à foison, paramétrage des couleurs, affichages complets sont au programme pour les photographes tatillons. Il manque juste un mode Raw et un adaptateur pour flash externe.Mais n’en demandons pas trop : malgré les apparences, cet appareil ne joue pas sur le même terrain que les reflex. Il s’adresserait plutôt aux agités du zoom qui ne veulent pas trop s’embêter avec les réglages,
mais avoir sous la main un numérique toujours disponible et tirant son épingle du jeu dans toutes les situations. Ils auront recours au mode Vidéo de qualité avec son stéréo, aux vingt modes scènes, aux effets de couleurs ludiques et pourront faire
confiance au fonctionnement, très fiable en mode Automatique. Ils apprécieront également le mode Macro permettant de photographier des objets nets même si ces derniers sont collés à la lentille. Très impressionnant.Et tous les utilisateurs se réjouiront de la nervosité de l’engin, encore en progrès malgré un temps de mise en route un peu long. Une fois lancé, le S3 IS ne s’arrête plus : en mode Rafale, il avale 1,5 image
par seconde jusqu’à saturation de la carte. Mieux que certains reflex !

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Julien Bolle