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Pouvoirs publics – entreprises : entente cordiale en attendant plus

Au terme de ces trois jours de débats, les industriels ont défendu l’idée, devant les pouvoirs publics, qu’il fallait lutter contre le cybercrime au moyen de la technologie et non par une inflation de textes juridiques.

Pour cette dernière journée du G8, l’ensemble des participants, privés comme publics, s’est employé à aplanir les différences apparues mardi. La première conférence contre le cybercrime s’achève donc sur un constat… de succès. “Tous les participants ont échangé leur adresse électronique “, a d’emblée annoncé le président de la conférence, le japonais Toshinori Kanemoto. Un détail révélateur qui indiquait ?” si besoin en était ?” que les échanges entre les pouvoirs publics et les différents groupes industriels représentés ont été particulièrement “fructueux”.Les travaux de ces trois jours n’ont donné lieu ?” comme prévu ?” à aucune prise de décision concrète. Mais ils serviront de contribution au prochain Sommet politique du G8, qui se tiendra en juillet, à Okinawa, au Japon.Dans ce contexte, le chef de la délégation américaine, James Robinson (collaborateur du ministre de la Justice, Janet Reno), a tenu à démentir les informations selon lesquelles les Etats-Unis seraient favorables à la mise en place d’une cyberpolice à l’échelle mondiale. Tout en insistant sur l’importance vitale de points de contact entre les pays. Selon lui, “Ces structures doivent être opérationnelles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Car l’Internet ne connaît pas de frontières.”De son côté, le représentant d’Intel, David Aucsmith, a souligné “qu’il y avait un véritable effort à faire en direction des pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne la formation des hommes”. Avant de poursuivre logiquement que “les gouvernements ne devraient pas être les derniers tenus au courant des progrès de la technologie”.Quant à la délégation française, elle est revenue sur la nécessité d’ouvrir aux pays du Sud la réflexion entamée à Paris. Conformément aux déclarations faites hier par le président de la République, Jacques Chirac, elle a confirmé tout l’intérêt porté au projet de convention récemment rendu public par le Conseil de lEurope. En exprimant le souhait que ce texte soit signé et ratifié bien au-delà des 41 pays membres de cette organisation.

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Philippe Crouzillacq