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Pourquoi nous achèterons et n’achèterons pas l’iPhone 6

Un nouvel iPhone, c’est la certitude d’une scission automatique de la rédaction. Les pour, les contre et les utilisateurs têtus de Windows Phone. Deux points de vue. Pas toujours sérieux.

Pourquoi je n’achèterai pas l’iPhone 6…

J’ai eu en main quelques instants le nouveau smartphone d’Apple quelques jours avant sa commercialisation et force est de reconnaître que son design est… tout simplement sublime. Un boîtier métal ultrafin, un superbe écran, une prise en main très agréable… au premier abord, on peut se demander qui pourrait bien ne pas vouloir de ce mobile ! Pourtant, je n’achèterai pas l’iPhone 6, et voilà pourquoi :

Tout d’abord, à cause de son prix élevé, selon les versions : de 709 euros à 919 euros. Certes, des offres avec subvention vont être proposées, mais à l’heure où les opérateurs commercialisent aujourd’hui des forfaits 4G à moins de 20 euros, je n’ai pas franchement envie de payer le double ou le triple en m’engageant sur 2 ans. Et de façon totalement subjective, cette fois-ci, je trouve particulièrement décevant de la part d’Apple de n’offrir que 16 Go sur son iPhone 6 premier prix, alors que la version 32 Go est volontairement zappée par la firme à la pomme.

Ensuite, le superbe design de l’iPhone 6 – qui m’a tant tapé dans l’œil – est aussi ce qui me fait renoncer à envisager tout achat. Il m’arrive de surfer ou consulter mes mails dans les transports en commun et je n’ai pas envie de devenir la cible – facile, vu ma musculature impressionnante – des voleurs à l’arraché ! Surtout, j’ai l’habitude de jeter négligemment mon mobile dans mon sac à main, au milieu de tout un tas d’objets hétéroclites (clés d’appart, clés USB, stylos, etc). Pour éviter de trop rayer l’écran ou le dos de ce dernier, j’achète donc un étui de protection assez couvrant… mais qui nuit au style du mobile. Habiller l’iPhone 6, c’est ne plus profiter de son design… une hérésie en quelque sorte.

Enfin, le système « fermé » d’Apple pour ses mobiles n’a pas changé avec l’iPhone 6. Au-delà de la mémoire interne non extensible (par ajout d’une simple MicroSD) et de l’absence de fonction USB Host vraiment ouverte (celle-là même qui me permet de brancher sur mon smartphone Android une simple clé MicroUSB remplie de films et de musique), ce que je n’aime pas avec iOS 8, c’est l’impossibilité de gérer le transfert de médias via un simple drag and drop. L’usine à gaz iTunes reste un passage incontournable pour la grande majorité des utilisateurs de produits Apple.

Bref à moins que Mr Apple se décide à m’offrir l’IPhone 6 128 Go et à me fournir gracieusement les services d’un bodyguard – ou d’une limousine avec chauffeur, au choix -, je crains de faire l’impasse sur le nouvel iPhone une fois de plus…

Pourquoi j’achèterai l’iPhone 6…

Un peu inquiet. C’est ce que j’étais en entrant dans le showroom du Flint Center à Cupertino pour prendre en main les iPhone. Les photos volées de l’iPhone 6 ne m’avaient pas vraiment emballé. Et puis je l’ai vu et surtout pris en main. La claque a été telle que mon oreille droite siffle encore, comme après un hurlement de Steve Ballmer en Dolby Surround.

Depuis, je le sais. Il me veut. Et moi aussi. Son design arrondi, qui renouvelle un peu le genre, sa légèreté incroyable et sa robustesse paradoxale, tout me séduit. Oui, je tolère même le petit débord de l’objectif sur la façade arrière… Et l’écran ! Ah, l’écran. L’écran Retina m’avait bluffé, certaines dalles Samsung m’ont soufflé mais l’iPhone 6 (et 6 Plus) et son Retina HD m’a laissé incrédule. Et puis, à force de fricoter avec ma Nexus 7 puis mon iPad mini Retina, je dois avouer que l’écran de 4 pouces me semblait un peu exigu. Enfin, Apple voit large !

Si le matériel prend ses aises, l’OS n’est pas loin. Je le sais. Il me veut. Et moi aussi. iOS 8 est riche en promesses et c’est sur l’iPhone 6 qu’il donnera toute sa mesure. Pour les nouvelles fonctions vidéos. Pour le paiement sécurisé via NFC – quand il arrivera en France. Pour le début d’ouverture avec les claviers, les extensions, etc. Oui, un air d’Android dans un monde policé, c’est toujours bon à prendre. Pour Metal, qui va me garantir que les performances de l’Apple A8 seront toujours au top même quand je jouerai depuis des heures. Et, enfin, mais pas que, pour Continuity, moi qui suis plutôt Mac et n’arrive vraiment pas à accrocher à l’approche uniforme de Microsoft et de Windows 8. Et c’est sans parler, bien sûr, du potentiel de HomeKit et Healthkit, moi qui me méfie des usages de la technologie au moins autant que je suis techno-enthousiaste.

Enfin, et aussi, parce qu’Apple propose enfin 128 Go de stockage – oui, on a abandonné depuis bien longtemps l’idée d’un lecteur de carte SD. 128 Go au prix de l’or certes, mais déjà, je le sais. Il me veut. Et moi aussi. Enfin, il sera possible de ne plus avoir à choisir entre (presque) toute sa musique et ses gros jeux préférés, et ses séries addictives et les photos en rafale des enfants, qui n’arrêtent pas de bouger.

L’iPhone 6 est sorti. Oui, je l’achèterai. Il ne me reste alors plus qu’à boucler ma campagne Kickstarter pour le financer… Un détail. Un rein. Un rien. Laissez-moi. Je le sais. Il me veut. Et moi aussi…

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Notre dossier sur les iPhone 6

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Stéphane Molinier et Pierre Fontaine