Encourager les enfants à utiliser des écrans interactifs dès la maternelle. C’est l’une des conclusions surprenantes de l’Avis de l’Académie des sciences rendu ce mardi 22 janvier sur « L’enfant et les écrans ». Ce rapport dresse une synthèse de toutes les connaissances sur le sujet en psychologie expérimentale, sciences cognitives, médecine et sciences informatiques. Un bilan très nuancé qui dégage les aspects positifs et négatifs de cette exposition nouvelle et massive des enfants à des écrans, dès le plus jeune âge. Une véritable révolution culturelle et cognitive, pour Olivier Houdé, l’un des auteurs de l’avis et professeur de psychologie du développement :
S’initier aux écrans avec sa famille et l’école
Pour arriver à combiner ces deux formes d’intelligence (celui de la culture du livre et celui de la culture des écrans), il est capital que l’enfant comprenne comment fonctionne son cerveau et comment fonctionnent les écrans. De cette façon, il arrivera à gérer lui-même ses rapports à tout type d’écran numérique. Un apprentissage à réaliser dans l’entourage familial et à l’école. L’autorégulation est une clef pour prévenir les effets négatifs d’une surexposition aux écrans. Ces derniers surviennent parfois à l’adolescence comme le manque de sommeil, le manque d’activités physique et sociales, ou les attitudes compulsives et stéréotypées.
Apprendre à utiliser les écrans dès l’école maternelle
Ce qui reste déconseillé, c’est l’exposition à des écrans passifs de type télévision ou DVD avant deux ou trois ans. Et il n’y aurait aucun intérêt à ce que l’enfant possède une console de jeu personnelle ou une tablette avant 6 ans. En revanche, plus question d’interdire l’accès aux tablettes tactiles interactives aux enfants des écoles primaires. L’Avis préconise même de les y initier le plus tôt possible.
Les écrans numériques peuvent être une chance pour nos enfants. Utilisés à bon escient, ils favorisent la création collective, l’innovation, une relation horizontale au savoir et une pensée multitâche. « Le cerveau s’est toujours adapté. Mais les enfants de demain parviendront peut-être à aller plus loin que nous et à faire des merveilles. », conclut, optimiste Olivier Houdé.
A lire : Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisseron, L’enfant et les écrans. Un Avis de l’Académie des sciences, Editions Le Pommier, 272 pages, 17 euros.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
