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Pour tenter de survivre, RapidShare va couper 75% de ses effectifs

Si le FBI a eu raison de MegaUplaod, c’est l’économie qui vient peu à peu à bout de RapidShare. Après avoir été l’un des sites les plus fréquentés, le service en ligne sombre peu à peu.

Rien n’y fait, RapdShare sombre peu à peu. Après avoir été l’un des sites les plus consultés de la planète, le service d’hébergement voit sa fin approcher dangereusement. Pour tenter de retrouver un équilibre financier, la société est contrainte de réduire ses effectifs de 75%. L’entreprise qui compte 60 salariés, ne va conserver que 15 personnes, comme elle l’a annoncé dans l’édition helvétique de « 20 minutes ».

Ce service a connu ses grandes heures à l’époque où le téléchargement illégal n’était pas encore pointé du doigt et, surtout, pourchassé par les autorités. Le modèle économique de RapidShare repose évidemment sur des offres Premium, donc payantes, qui permettaient de télécharger des fichiers volumineux dont l’origine n’était pas toujours légale.

Classé parmi les sites pirates les plus actifs, il s’est fait épinglé par le gouvernement américain avant d’être attaqué en justice par les organismes représentant les ayants-droits. Pour sortir de ce classement et ne pas subir le même sort que Megaupload, RapidShare a cherché à assainir son image en bridant son débit ou avec un service de stockage en ligne proche du modèle de Dropbox que de celui de MegaUpload.

Même les salariés n’y croient plus

En 2010, sa stratégie « main propre » a été telle que le site TorrentFreak l’a accusé publiquement de fermer les comptes suspectés de faire du piratage. Cette dénonciation était fausse et TorrentFreak s’est s’excusé, mais le mal était fait. Parallèlement, RapidShare est sorti de la liste des sites de piratage après avoir dépensé près d’un demi-million de dollars en action de lobbying.

Après la fermeture de Megauplaod, un léger redressement s’est amorcé. Il a été insuffisant pour redonner au site un nouveau souffle. Dans « 20 minutes », Kurt Slider, CEO de RapidShare confie que même les salariés ne croient plus à la survie de l’entreprise.

Mais, le dirigeant veut croire en une porte de sortie. Il a déclaré à 20 minutes que malgré la situation, l’entreprise ne va pas fermer ses portes, comme l’évoquent de nombreux analystes. « Rapidshare est maintenu avec des plans concrets pour l’avenir ». Mais, comme la météo, le temps est couvert pour le service en ligne qui, en avril, a fêté ses 6 ans d’existence.

Lire aussi :
RapidShare lance RapidDrive, un nouveau concurrent de Dropbox, paru le 09/07/2012.
RapidShare bride son débit à 30 Ko/s, paru le 28/02/2012.
Rapidshare dément fermer les comptes des pirates (MAJ), paru le 26/03/2010.

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Pascal Samama