Tout juste sorties des limbes de leurs créateurs, les start up doivent se vendre, partager, échanger. Spécialisé dans le conseil en financement dans le monde des nouvelles technologies, MGT le croit. Allant jusqu’à créer un département dédié à cette activité de fusion-acquisition.“Une bonne partie du marché arrive à maturité, explique David Salabi, responsable du département. Les portails, par exemple, ont besoin d’aller vite, par croissance externe, pour acquérir des contenus qu’ils n’ont pas.” Pour le seul premier semestre 2000, David Salabi estime ainsi à une trentaine les opérations significatives, contre trois vraiment dignes d’intérêt l’an dernier – Nomade, racheté par LibertySurf, Alapage par France Télécom, et Aucland par Europ@web. Sans compter que nombre de start up ayant usé leurs fonds d’incubation sans pouvoir lever un premier tour de table n’ont d’autre issue que d’atterrir dans les bras d’un partenaire. Un moment délicat : “Certaines cèdent aux sirènes d’un premier contact, déplore David Salabi. Nous, nous comparons cette possibilité avec d’autres.”MGT coordonne l’opération, que les sociétés veuillent acheter ou se faire acheter. Avec une caractéristique : la vitesse. “Le formalisme est beaucoup moins lourd avec les start up, ne serait-ce que par l’utilisation des e-mails. Et puis, le temps est un élément crucial dans leurs stratégies, financièrement et commercialement.”Un dossier nécessitera ainsi une période de deux à six mois pour être bouclé. Comme une opération de fusion-acquisition accapare beaucoup de temps et d’énergie, l’intervention de MGT est aussi un moyen pour les dirigeants de rester concentrés sur l’activité de leur société.
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