Passer au contenu

Pour les amoureux des belles mécaniques

La simulation de course automobile ultra-esthétique revient sur PlayStation 3. Tient-elle ses promesses ? Notre verdict.

Connu pour ses décors réalistes, ses éclairages somptueux et ses modélisations de voitures détaillées, Gran Turismo est de retour. Cet opus bouleverse les habitudes. A commencer par le système de progression. En plus des cinq permis qu’il faut passer pour accéder à toutes les compétitions et des crédits qu’il faut gagner pour acheter un bolide de rêve, GT5 instaure un système de niveau comparable à celui que l’on retrouve dans les jeux de rôle. Chaque victoire ou épreuve de permis réussie vous octroie des points qui font monter votre niveau, de 0 à 40. Certaines voitures et courses ne sont accessibles qu’à un niveau donné. Ce système, frustrant peut-être pour les pilotes chevronnés, permet aux néophytes de progresser en douceur.

Bolides ou autos rétro

L’autre évolution majeure concerne les véhicules. Le jeu en compte plus 1 000 mais seuls 250 ont le statut Premium. Ceux-ci disposent d’une vue intérieure détaillée qui renforce le réalisme et la sensation de vitesse. Ces bolides bénéficient aussi de la modélisation des dégâts, une première dans la série. Des dégâts d’ailleurs encore bien timides : lorsqu’on fonce à plus de 200 km/h dans un mur, le pare-chocs se décroche et la tôle se froisse légèrement. Autres modifications esthétiques : un cycle jour/nuit réussi et une météo qui évolue en course. Mais là aussi, ces changements n’interviennent que sur une douzaine de tracés sur les 71 disponibles, dont dix inédits.Concernant la durée de vie, Gran Turismo dépasse son aîné grâce à une série d’événements spéciaux bien pensés qui s’ajoutent à la cinquantaine de compétitions classiques : épreuves de karting, courses spéciales sur le circuit de la célèbre émission de télé britannique Top Gear avec un combi Volkswagen, leçons de pilotage de Nascar avec Jeff Gordon… et en plus, une section où le septuple champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb, vous donne la possibilité de le défier ! Le jeu intègre aussi un générateur de circuits, vendu à tort comme un “ éditeur ” : vous en définissez les grandes lignes, le niveau de difficulté, et le logiciel vous propose un tracé.Cependant, le nerf du jeu est bien là. Les sensations de pilotage sont réalistes et chaque voiture a son propre comportement. Les préparations que vous lui faites subir se sentent, il faut donc adapter sa conduite. La tolérance a été réduite, en ligne surtout (jusqu’à seize joueurs simultanés), il est ainsi impossible de jouer les tondeuses à gazon ou de couper les virages sans être pénalisé. En revanche, en mode solo, la détection des collisions n’est pas parfaite et on peut toujours s’appuyer fortement sur un concurrent pour prendre un virage un peu trop tard.

Une belle réalisation

En termes de réalisation, Gran Turismo s’en sort plus qu’honorablement : la fluidité ne faiblit jamais, les graphismes sont fins même si quelques traces de crénelage sont visibles lorsqu’on colle le nez à l’écran. A défaut d’une vraie révolution, ce nouvel opus propose de légères évolutions, entachées de petits défauts qui empêchent le titre d’accéder au statut de chef-d’œuvre. Il reste néanmoins pour l’instant le meilleur jeu de course auto sur PlayStation 3.L’avis de la rédaction
On aime

La réalisation globalement réussie, la durée de vie, les sensations de pilotage, le jeu en ligne, la section musée.
On n’aime pas
Les collisions pas toujours bien détectées, les temps de chargement, le faible nombre de voitures Premium.
Mention Bien

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cyril Valent