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Pour la Chine, les accusations de piratage sont « infondées »

Le gouvernement chinois estime que l’analyse des adresses IP ne suffit pas pour prouver l’origine de cyber-attaques.

Le web est tellement sujet aux tromperies qu’on ne peut être sûr de rien. Telle est, en substance, la ligne de défense du gouvernement chinois face aux accusations de la société Mandiant. Celle-ci a expliqué, dans un rapport publié hier, avoir identifié en Chine une unité militaire spécialisée dans les cyber-attaques. Elle a même localisé le bâtiment à Shanghai, dans lequel travailleraient ces cyber-guerriers.

Mais pour Geng Yansheng, porte-parole du ministère chinois de la Défense, tout cela ne vaut rien. « Les cyberattaques sont par nature transnationales, anonymes et trompeuses, il y a beaucoup d’incertitudes sur leur origine », a-t-il soutenu, dans un communiqué. « S’appuyer sur des adresses IP d’ordinateurs pour conclure que ces attaques viennent de Chine dénote une ignorance des règles techniques de base. Tout le monde sait bien que tous les jours des adresses IP sont subtilisées pour mener des attaques de piratage », a également ajouté le ministère chinois, répétant ainsi sa ligne classique de défense sur la question.

Retour à l’envoyeur

Au contraire, le gouvernement chinois se pose même en victime d’attaques américaines. « Selon nos statistiques, les terminaux informatiques de nos militaires subissent un grand nombre de cyber-attaques et l’analyse des adresses IP désigne les Etats-Unis comme pays d’origine. Mais nous n’avons jamais utilisé cela comme un prétexte pour accuser le gouvernement américain », souligne le ministère chinois.

Mercredi la sécurité autour de l’édifice identifié par la société Mandiant a été renforcée, a constaté l’AFP. Un photographe de l’AFP qui s’était rendu à proximité du bâtiment a été interpellé par six soldats de l’armée chinoise et détenu durant une demi-heure, ainsi qu’un autre groupe de journalistes étrangers. Les soldats lui ont confisqué sa carte mémoire contenant les images du bâtiment, en avançant que les prises de vue d’installations militaires étaient interdites.

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Gilbert Kallenborn, avec AFP