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Pour en finir avec le magnétoscope

Le magnétoscope est l’appareil grand public le moins aimé des ménages : il faut le programmer avant d’enregistrer une émission. Pour certains, ce n’est plus du loisir.

Le grand public risque fort d’être bientôt perdu dans toutes les possibilités qui lui sont offertes de voir des films ou des programmes de télévision. Autrefois, en dehors des programmes diffusés par les chaînes, c’était simple :
il y avait soit le magnétoscope, soit les films du jour en paiement à la séance émis par les bouquets.Aujourd’hui s’ajoute l’utilisation du PVR, sorte de magnétoscope à disque dur capable d’enregistrer tout en lisant des contenus, donc capable de visualiser une émission en léger différé (ou plus). S’ajoute aussi, depuis peu, la VOD,
service de vidéo à la demande qui permet de choisir un programme dans un catalogue (pour l’instant réduit) à n’importe quel moment de la journée.TPS va bientôt innover en envoyant chaque jour des films en temps masqué sur les disques durs des décodeurs adaptés de ses abonnés : ces derniers pourront ainsi les visualiser quand ils le souhaiteront, en fonction de leurs goûts.
Cela leur évitera d’avoir à faire quoi que ce soit avant de bénéficier du programme, comme en VOD (il n’y aura même pas besoin de réfléchir avant de choisir car l’unique thème sera les films récents).Dernière innovation en date, le PVR virtuel, appelé “network PVR” par Time Warner Cable, qui s’apprête à lancer le concept aux Etats-Unis auprès de 10 000 abonnés, dans un premier
temps. Ce service va permettre aux abonnés de revenir au début d’un programme de télévision si celui-ci a déjà démarré ou de l’arrêter momentanément, comme avec un PVR, mais à la nuance près que cela pourra fonctionner tout le temps sur n’importe
quel programme (parmi 60), sans programmation préalable de la chaîne et sans appareil en dehors de la télécommande.Avantage pour les opérateurs de bouquets et leur porte-monnaie : le système ne coupera pas les publicités. Avantage pour les clients : aucun appareil à acheter et à connecter et aucune sélection préalable. Mais l’industrie
grand public va perdre un marché et l’industrie télécoms devra mettre en place dans chaque DSLAM un serveur ainsi qu’une carte PVR pour dix abonnés environ.* Rédacteur en chef d’ Electronique InternationalProchaine chronique jeudi 9 février

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Jean-Pierre Della Mussia*