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Portrait type du cyberacheteur français

@Jour, La Tribune et NetValue viennent de faire paraître une étude inédite sur les profils et les usages des visiteurs des sites marchands basée sur l’analyse de panels d’internautes français connectés depuis leur domicile. Nous en livrons ici les premières conclusions.

Baptisée Internautes résidentiels et sites marchands : usages et comportements, l’étude réalisée par @Jour (groupe Tests, éditeur de 01net.), La Tribune et NetValue, d’octobre 1999 à janvier 2000, a permis de cerner les usages et les comportements des internautes français disposant d’un accès à leur domicile.
Les données seront réactualisées pour la période de février à juillet 2000.WebMarchand.com, annuaire de l’e-commerce français, comptabilisait en janvier 1530 sites marchands (75 % d’entre eux proposant le paiement sécurisé), contre 951 un semestre plus tôt (67 %). Le nombre d’internautes à domicile atteignait pour sa part 4,25 millions en janvier 2000, soit 9 % de la population française.En termes d’évolution, Internet a attiré près de 1 million d’adeptes supplémentaires entre octobre et janvier. Parmi eux, 72,2 % ont visité un site de commerce électronique et 15,5 % ont utilisé des protocoles de transactions sécurisées. Ces internautes sont dénommés ” visiteurs actifs ” dans l’étude.

Des utilisateurs jeunes, mâles et riches

La part de la population féminine, très minoritaire au sein de la catégorie des internautes résidentiels, puisqu’elle ne représentait que 34,2 % en janvier, est encore plus faible sur les sites d’e-commerce : les femmes représentant 29,7 % des visiteurs.Autre ligne de partage, les moins de 34 ans sont majoritaires sur Internet : 51,7 % des internautes résidentiels se situent dans cette classe d’âge qui ne représente pourtant que 33,5 % de la population française.Les visiteurs actifs sont en majorité âgés de 25 à 34 ans (43 %) et 39,7 % d’entre eux sont des cadres. Les étudiants, qui sont aussi parmi les plus aguerris sur la Toile, visitent également les sites commerciaux (18,7 % des visiteurs). Cependant, finances obligent, ils ne sont que 15,2 % au sein de la catégorie acheteurs.Une tendance confirmée par la structure des revenus : 32,3 % des visiteurs actifs disposent de revenus supérieurs à 15 000 francs par mois.La localisation des internautes résidentiels précise que, en janvier, 40,1 % des visiteurs actifs habitaient la région parisienne et 30 % une agglomération de plus de 100 000 habitants. Cependant, les sites marchands ont tort de polariser leur campagne de communication sur la seule région parisienne : 41,5 % des acheteurs en ligne habitent en Ile-de-France et cinq régions en comptent pour plus de 8 % : l’Ouest, l’Est, la Méditerranée, le Sud-Est et l’ouest du Bassin Parisien.L’étude démontre par ailleurs l’existence d’une forte corrélation entre l’ancienneté de connexion à Internet et le déclenchement de l’achat en ligne. 27,6 % des internautes résidentiels se sont connectés avant l’année 1998. Or, cette proportion est de 28,4 % pour les visiteurs de sites d’e-commerce et de 37,2 % pour les visiteurs actifs.On distingue trois catégories d’internautes : le ” petit ” (moins de cinq jours de connexion par mois), le moyen et le gros consommateur d’Internet (plus de 12 jours par mois). Les internautes les plus réguliers représentent 60,1 % des visiteurs actifs d’un site d’e-commerce, contre 31,3 % pour les internautes résidentiels.

Une audience polarisée

Les internautes concentrent leurs visites sur un petit nombre de sites marchands : avec 42,2 % de taux de couverture, les logiciels dominent largement, devant la musique et les livres (23,9 %).Sept catégories dépassent les 10 % : les jeux (15,9 %), le matériel informatique (15,3 %), la banque et l’assurance (15,1 %), les galeries commerciales (14 %), le voyage (11,4 %), les transports (10,8 %) et l’immobilier (10 %).A l’inverse, parmi les visiteurs actifs, le classement s’établit comme suit : la banque et l’assurance (8,9 %) se situent devant la musique et les livres, qui ne représentent plus guère que 1,7 % du total, les galeries commerciales (1,6 %), et les transports et logiciels (1,5 % chacun).Le secteur financier semble tirer profit des spécificités de connexion, parfois en mode sécurisé uniquement. Les courtiers en ligne enregistrant des temps de navigation moyens de 113 minutes.Avec un taux de couverture de 27,9 %, Microsoft.com est le premier nom de domaine de l’e-commerce, il devance Macromedia (12,7 %) et Sncf.fr (8,8 %). Malgré la présence de deux sites anglais en tête du palmarès, les sites français représentent 64 % des cinquante premières URL. Au total, parmi celles-ci, douze sont liées à linformatique, dix aux transports et voyages, huit aux livres et à la musique et sept à la banque.

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Gérald Bouchez