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Portails multi-accès : adapter l’existant

Traduire les contenus web pour les terminaux mobiles incombe aux plates-formes spécialisées et extensions des serveurs d’applications.

Pour donner une dimension mobile à leurs applications orientées web, les entreprises peuvent recourir à une passerelle WAP. Tous les terminaux mobiles n’étant pas compatibles WAP, elles ont aussi la possibilité d’en étendre l’accès aux téléphones mobiles standards, via SMS, et aux assistants personnels. Un serveur de transcodage multi-accès se charge de l’adaptation du contenu en tenant compte des formats d’affichage et du type de terminal. Même dans le cas du WAP seul, un portail multi-accès se justifie en raison des implémentations variées du protocole dans les terminaux. La majorité des solutions de transcodage utilise le langage XML pour l’acquisition des informations et le formatage du contenu. Des connecteurs permettent éventuellement de communiquer de façon native avec les serveurs ?” via une API JDBC, par exemple, pour les bases de données.

Une offre nouvelle

“Le fonctionnement en mode connecté n’est pas encore très déployé aujourd’hui”, note Alias El Ramy, directeur technique France de la société de conseil Valoris. L’offre est relativement nouvelle sur le marché. Des sociétés sont spécialisées dans les outils de création de portail multi-accès, comme Wokup (spin off de France Télécom), Brience, Covigo, ou iAnywhere (filiale de Sybase). Les trois dernières ajoutent à l’adaptation multiterminal des fonctions de push ?” notification par SMS, par exemple ?”, et iAnywhere comporte également des capacités de synchronisation de données. Ubicco, autre spécialiste, propose sa plate-forme multi-accès sous forme de service hébergé. Les opérateurs de téléphonie mobile ne sont pas en reste : Bouygues Telecom propose un service de portail intranet mobile ?” messagerie, agenda et annuaire ?”, alors que SFR fournit le conseil et l’intégration de solutions sur mesure, hébergées ou non. Orange MIB (Mobile Internet Business), coentreprise entre Orange et Equant, intègre à son catalogue des solutions de messagerie, d’accès aux fichiers Word et Excel, et quelques applications métier. La société fournit des briques logicielles (Wokup est un partenaire), le travail d’adaptation et la connectivité. “Nous garantissons un accès sécurisé de l’assistant personnel jusque devant le pare-feu du client grâce à l’infrastructure de MIB ?” ISP (*) spécialisé dans la mobilité ?” et le réseau Transpac, qui fait le lien entre la partie ISP et le système d’information du client”, précise Yves Tyrode, directeur général d’Orange MIB.

Des solutions parfois incomplètes

Le middleware dédié à la mobilité n’est pas le monopole de spécialistes. Les éditeurs de serveurs d’applications proposent aussi des briques logicielles (voir tableau) dans le cadre de solutions plus ou moins complètes. IBM a lancé sa suite logicielle Websphere Everyplace, qui comprend un serveur de transcodage, une passerelle multiprotocole ?” GSM, GPRS, SMS, etc. ?” et, outre le middleware, des versions mobiles de Domino et du client Notes, ainsi que des outils de synchronisation et de gestion (Tivoli Personalized Services Manager). Contrairement à IBM, qui fait cavalier seul, BEA et iPlanet enrichissent leurs offres de fonctions multi-accès. Et cela grâce à des partenariats ?” notamment avec Wokup.(*) ISP : fournisseur d’accès internet.

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Annabelle Bouard