Passer au contenu

Pocket PC 2002 veut professionnaliser les assistants personnels

Plus ouvert, plus connecté… La dernière version du système d’exploitation de Microsoft tente de faire des assistants numériques un prolongement mobile du poste de travail. Un essai qui reste à transformer.

Pour réussir son pari de s’imposer sur le marché des assistants personnels (PDA), Microsoft mise sur son marché favori, celui des entreprises. “Si, cette année, un tiers seulement de nos clients sont des entreprises, la proportion devrait passer à deux tiers dans 10 ans”, annonce Juha Christensen, vice-président mobilité du groupe américain.La nouvelle version de son système d’exploitation sera ainsi la petite s?”ur de Windows XP et elle rivalisera de fonctionnalités conçues pour faciliter la vie du cadre ?” ou du technicien ?” mobile. L’objectif : transformer le PDA en une réelle extension de l’ordinateur de bureau. Pour cela, l’accent est clairement mis sur la connectivité. Pocket PC 2002 devrait être compatible avec tous les standards sans fil existants, des WAN (CDMA, GSM ou GPRS) aux PAN (bluetooth) en passant par les LAN (IEEE 802.11 b), autant de réseaux qui se mettent doucement en place mais qui doivent encore faire leurs preuves. “Il est possible de prendre la main sur la machine et de modifier à distance un document Word ou Excel, par exemple”, explique Robbie Wright, directeur marketing mobile Europe, Moyen-Orient et Afrique de Microsoft. Idem pour l’agenda.

Ouverture sur l’entreprise

Pour mieux s’intégrer au monde de l’entreprise, le système d’exploitation pour ordinateurs de poche de Microsoft est compatible avec les réseaux virtuels privés (VPN). Ce qui ne devrait pas manquer de faire dresser les cheveux sur la tête des responsables informatiques. D’autant plus que la simple idée de voir des données hautement stratégiques ?” des bases de données clients, par exemple ?” circuler à l’extérieur de l’entreprise ne leur plaît que moyennement. “Nous ne parviendrons jamais à convaincre les entreprises d’acheter en masse ce genre de matériel avant d’avoir prouvé qu’il est réellement protégé”, insiste de son côté Antoine Jimenez, responsable sécurité pour la division personal computing d’Hewlett-Packard. Un code d’accès à quatre chiffres ne peut donc en aucun cas suffire. S’il existe toujours, il doit prendre la forme d’un mot de passe alphanumérique. Le dernier modèle HP, le Jornada 560, ajoute même un lecteur de carte à puce. L’utilisateur doit insérer la carte et entrer une combinaison de huit lettres et chiffres avant de pouvoir accéder à toute information. Information, par ailleurs, automatiquement encryptée et inaccessible par transfert d’un Jornada à l’autre. Sûres et connectées, ces petites machines doivent avoir les moyens de leurs ambitions. Toutes vont ainsi intégrer de puissants processeurs Strong Arm à 206 mégahertz. Des puces imposées par Microsoft pour faciliter le travail des développeurs.La mémoire n’est pas en reste, variant de 32 mégaoctets pour les modèles les moins puissants à 64 pour les versions dopées. Sans parler des extensions possibles. Les modèles comprennent ainsi toutes les baies pour accueillir des cartes de stockage Compact Flash ou pour ajouter des périphériques comme, par exemple, des appareils photos miniature.Les développeurs sont mis à contribution et planchent sur des applications. “Il en sort une centaine par semaine”, précise Juha Christensen. Applications parfois très pointues que testent des sociétés aussi diverses que Astra Zeneca (voir encadré), Tesco ou Bosch.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


AR