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Plus de la moitié des revenus liés aux mobiles seront générés par l’e-commerce

Les futurs services mobiles devraient générer de nouvelles sources de revenus, tant pour les opérateurs que pour les éditeurs de contenus.

Même s’il est difficile de présager de l’avenir de la téléphonie mobile en pleine crise financière, de nouvelles sources de profits devraient jaillir de ce que l’on appelle déjà le ” m-business “. La dernière étude des cabinets Arthur Andersen et JP Morgan estime que les revenus générés par le commerce électronique mobile représenteront en Europe 82 milliards de dollars en 2010, soit plus de la moitié du total des revenus des services offerts par le téléphone portable, évalués à 156 milliards de dollars.Ces profits seront répartis entre les revenus des transactions (environ 26 milliards de dollars), de la publicité et des données professionnelles (6 milliards), de l’échange de données de machine à machine (8 milliards), du multimédia (13 milliards) et des services d’information et de consultation (15 milliards). Pour l’essentiel, ils concerneront les services et les applications rendus possibles par l’arrivée des technologies haut débit sans fil : GPRS et Edge sur les réseaux GSM, puis l’UMTS, la téléphonie mobile de troisième génération.

Une faible croissance en perspective

Selon l’étude, l’Allemagne deviendra, en 2010, le premier marché européen en générant 23 % du chiffre d’affaires de la transmission de données, suivie de la France (17 %) et de la Grande-Bretagne (17 %). Les parts de marché seront plus faibles pour l’Italie 14 %, l’Espa- gne 10 % et la Scandinavie (7 %).Avec de tels revenus, les services de m-commerce devraient être en mesure de pallier la baisse des revenus liés à la voix, dont l’érosion est attendue à partir de 2002. “D’ici à 2010, il y aura un effet de substitution. La transmission de données prenant le pas sur celle de la voix, mais avec une croissance faible”, précise Henri Tcheng, associé en charge du secteur télécoms chez Arthur Andersen.Mais cette faible prévision de croissance n’est pas pour rassurer les opérateurs. Beaucoup devront en effet composer avec de très longs retours sur investissement pour rentabiliser leurs infrastructures UMTS. “Ce délai pourra osciller entre sept et quinze ans. Sept ans pour un opérateur GSM avec une licence UMTS peu chère. Et plutôt quinze ans pour un pays dont l’infrastructure réseau est presque inexistante, tempère Henri Tcheng. Il faut noter simplement que le marché est en train de se consolider, ce qui offre de nouvelles perspectives.”

Les entreprises restent à convaincre

Il restera néanmoins à convaincre les entreprises – l’une des principales cibles des opérateurs de mobiles – de l’intérêt du m-business. Aujourd’hui, seulement un tiers d’entre elles estime que les applications mobiles leur permettront de proposer de nouveaux services ou produits à leurs clients. La majorité des entreprises (60 %) prévoit toutefois de maintenir cette année ses dépenses dans les ap- plications mobiles. Les opérateurs devront donc s’atteler à une inévitable opération de séduction s’ils veulent toucher les dividendes du m-business.

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Clarisse Burger