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Plus de 600 projets de start-up financés par l’Etat

Deux ans après le lancement de son initiative pour les incubateurs d’entreprises innovantes, le ministère de la Recherche dresse un premier bilan. Positif dans l’absolu, celui-ci devrait toutefois être relativisé, Europe et e-krach obligent.

C’est en mars 1999 que le ministère de la Recherche lançait un appel à projets baptisé ” Incubation et capital-amorçage des entreprises technologiques “.L’objectif était alors de faciliter la création d’entreprises innovantes par des personnes issues des laboratoires publics de recherche et d’accélérer ainsi le transfert de technologies vers le monde industriel.Le ministère a utilisé pour cela tous les leviers à sa disposition, depuis la sensibilisation des élèves et étudiants jusqu’au financement des entreprises créées en passant par l’identification des projets et le soutien financier aux créateurs.Pour le premier point, le ministère constate que les jeunes diplômés français ne sont pas assez formés à l’entrepreneuriat.Sans proposer de solution, il renvoie les jeunes entrepreneurs en mal de formation vers une base de données, en cours de réalisation par l’Agence pour l’emploi des cadres ( Apec), qui recensera toutes les initiatives et formations à l’entrepreneuriat.
Elle sera disponible en ligne d’ici à la fin de l’année.

500 millions de francs pour 270 entreprises en amorçage

L’identification des projets innovants est plus avancée. En effet, la mise en place d’un concours de création d’entreprises innovantes incite les porteurs de projets à concrétiser leurs idées.
Depuis 1999, en trois éditions, le concours a primé 778 lauréats pour des projets en émergence et 316 pour des projets en création ou en développement.Ces projets, qui ont bénéficié de dotations en capital-amorçage de 100 millions de francs en 1999, 200 millions de francs en 2000 et autant en 2001, ont donné naissance à 270 entreprises et créé une moyenne de douze emplois par entreprise.” De nombreux lauréats poursuivaient leurs études à l’étranger, en post-doc notamment, et sont rentrés en France pour créer une entreprise dans le cadre du concours “, souligne Alain Costes, directeur de la technologie au ministère de la Recherche.Du côté des incubateurs, le ministère se félicite également de ses actions. Un comité a retenu trente et un incubateurs multisectoriels dont trente sont entrés progressivement en fonction depuis début 2000. Seuls deux incubateurs sont totalement dédiés aux biotechnologies et un au multimédia éducatif.L’Etat a investi 25 millions d’euros (163 millions de francs) pour accompagner 865 projets de création d’entreprises sur trois ans. Et les résultats dépassent ses prévisions de 29 % puisque 340 projets sont en cours d’incubation. Parmi eux, 100 sont issus des éditions 1999 et 2000 du concours.Déjà 97 entreprises ont été créées dont plus de la moitié en biotechnologie et 22 en sciences de l’information, de la communication et des télécoms.
Ces entreprises, généralement créées par de jeunes (25 – 45 ans) chercheurs diplômés du 3e cycle, des hommes à 83 %, ont donné naissance à 355 emplois. Reste que, si ce bilan est très positif, il mériterait d’être comparé aux initiatives équivalentes dans dautres pays européens.En ce qui concerne les NTIC, il faudra attendre encore un petit peu pour savoir si les entreprises ont résisté au e-krach et au moindre engouement pour les nouvelles technologies.

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Sophy Caulier