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Plume, l’appli qui veut vous aider à mieux respirer

Pour le moment, Plume Air Report se contente de collecter des données publiques. Mais bientôt assortie d’un petit boîtier avec des capteurs, elle vous permettra de mesurer vous-même la pollution de votre environnement.

Ce week-end à Futur en Seine, les environs de la Gaîté lyrique ont fait l’objet d’une drôle d’expérimentation. Pour la première fois, de simples citoyens sont venus mesurer la pollution sonore, de l’air, ainsi que la diversité microbienne du quartier. Une expérience qui ne devrait pas rester inédite. La start-up Plume Labs, organisatrice de cet événement, vient de lancer sur iOS l’appli Plume Air Report. Elle collecte les données publiques de plus de 60 villes dans le monde et calcule un indice moyen de pollution.

Connaître précisément la pollution du lieu où l’on se trouve

Cinq critères sont pris en compte. « Nous relevons le taux de particules fines, de composés organiques volatiles, l’ozone et le dioxyde de carbone », nous indique David Lissmyr, l’un des fondateurs. A partir de là, Plume vous précise si vous pouvez courir, faire du vélo, aller en terrasse ou sortir un bébé.

Mais le réel objectif des fondateurs de Plume, c’est de commercialiser à terme un petit boîtier avec de multiples capteurs permettant à chacun de connaître précisément la qualité de l’air du lieu où il se trouve.

Alors que les données publiques sont modélisées pour représenter de larges zones de population, l’appli pourrait ainsi représenter la pollution à l’échelle d’un logement en intérieur, d’une rue, d’un parc ou d’un quartier. Idéal avant de choisir l’emplacement de son pique-nique, par exemple.

Jean-François Toussaint, médecin, chercheur et professeur de physiologie a collaboré au développement des prototypes. « Au début, j’étais suspicieux sur les capacités de nanocapteurs à livrer une qualité d’information minimale », témoigne le scientifique. Il faut dire que les analyseurs d’ozone d’Airparif pèsent entre 15 et 35 kilos. Il a fonc fallu effectivement miniaturiser à l’extrême tous les instruments dévolus d’habitude à des scientifiques. « Mais j’ai été impressionné par la qualité des résultats ainsi obtenus », affirme Jean-François Toussaint.

Pour le moment, le petit boîtier n’est qu’un prototype de forme carré, de couleur noire ou blanche et dont la LED bleue clignote lorsque les quatre capteurs fonctionnent. Ils se connectent en Bluetooth à votre smartphone et sont dotés d’une batterie à recharger. Pas de précision sur le prix pour le moment, mais le premier appareil du genre devrait être commercialisé dès 2016.

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Amélie Charnay