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” Plans sociaux : l’effet double lame ! “

A ma gauche, mille cinq cents suppressions de postes pour le nouvel HP. Qui dit mieux ? A ma droite, 15 600 emplois pour IBM. Bravo,…

A ma gauche, mille cinq cents suppressions de postes pour le nouvel HP. Qui dit mieux ? A ma droite, 15 600 emplois pour IBM. Bravo, la hiérarchie mondiale est respectée ! Les plans sociaux se suivent et se ressemblent dans leur démesure. Une avalanche de chiffres bien ronds, qui pourraient faire oublier ?” l’espace d’un instant ?” les drames humains qui se cachent derrière. Quant aux survivants, ils attendront la prochaine charrette. Car ?” summum du cynisme ?” nos grands de ce monde n’hésitent pas à raser une seconde fois gratis. Le célèbre effet double lame ? HP annonçait ainsi, fin septembre, son intention de détruire 1 800 postes supplémentaires. Le même mois, IBM prévoyait, selon le Wall Street Journal, une nouvelle coupe de 4 000 emplois. De simples “ajustements” pour cause de fusions HP-Compaq et IBM-PwC Consulting. Et nos salariés de se demander pourquoi leurs très chers payés capitaines d’industrie n’ont pas intégré ces ajustements un poil plus tôt. Quelle est la stratégie de communication interne qui consiste à annoncer deux plans de restructuration d’envergure en l’espace de trois ou quatre mois ? Le moral des troupes n’est-il pas source de productivité ?La palme de l’indélicatesse revient ?” cocorico ! ?” à notre équipementier national. A force d’additionner les soustractions, Alcatel s’est emmêlé les doigts sur sa calculette. Toujours en ce triste mois de septembre, il décide de procéder à 13 000 nouvelles suppressions de postes. Au cours de la même journée, le chiffre est ramené à 9 000. Un petit écart de 4 000 postes, que le service de presse justifie par des suppressions initiées en 2001, mais pas encore entrées en vigueur. Tout à sa course après la montre, Alcatel voulait licencier des salariés… déjà virtuellement virés. A mille lieues du concept d’“employee branding”, qui consiste à faire du “client interne” le meilleur prescripteur de l’entreprise, la masse salariale n’est ici qu’une variable paramétrable à loisir. Et ce sont ces mêmes décideurs qui sétonneront du comportement mercenaire de leurs collaborateurs une fois la reprise revenue

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Xavier Biseul