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Pizzas et piratage

e cinéma voit son espace de diffusion s’élargir d’un nouveau cran. Son spectre de clientèle potentiel va s’étendre au web. Une zone de chalandise immense à…

e cinéma voit son espace de diffusion s’élargir d’un nouveau cran. Son spectre de clientèle potentiel va s’étendre au web. Une zone de chalandise immense à l’échéance de la généralisation du haut débit, qui viendra s’ajouter aux salles traditionnelles, aux différents canaux télé et à la distribution vidéo. L’histoire des produits manufacturés l’indique : l’élargissement et la diversification de l’espace marchand procèdent d’une dynamique porteuse. En tant que produit de restauration, la pizza en est un bon exemple. Elle a d’abord été proposée dans les restaurants, avant d’être intégrée dans les chaînes de congélation puis de rejoindre les sociétés de livraison à domicile.Aujourd’hui, consommer une pizza est devenu une des choses les moins compliquées au monde. Et significativement, les pizzas ont envahi le web ! Le portail Voila ( www.voila.fr) recense 15 000 liens internet après requête et les premières adresses concernent les sociétés de livraison à domicile. Un site propose aussi la cartographie de 8 000 restaurants spécialisés, ce qui prouve que le web ne fait pas obligatoirement dans le détournement de clientèle.#192; la seule différence qu’une pizza peut difficilement se traduire en langage binaire ou s’autodétruire comme un film téléchargé, le schéma marchand du développement de la distribution devrait également fonctionner pour le cinéma. À condition toutefois que l’industrie du cinéma sache éviter le redoutable écueil que constitue le piratage. Sans qu’il faille remettre en cause la compétence des ingénieurs qui ont conçu le système de protection d’un film téléchargé, toute l’histoire d’internet est truffée d’anecdotes de pirates qui se sont amusés à violer l’inviolable. Quand Microsoft,soi-même, est régulièrement victime d’attaques, il est difficile de garantir quoique ce soit d’à la fois sécurisé et accessible dans le monde binaire. Comme dans l’industrie du disque, ou dans les grands magasins, le mieux est d’intégrer l’inéluctabilité d’un taux minimal de fauche.D’autant que l’offre concernera quelque 10 millions de foyers à haut débit et que le piratage s’épanouit mieux dans l’internet supersonique, autant pour télécharger des logiciels offensifs que pour s’échanger des fichiers à la vitesse du pas vu pas pris.

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Philippe Bonnet