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Piratage de l’armée américaine : un coup de bluff de l’état islamique

Les comptes Twitter et Facebook du CENTCOM ont été piratés par un hacker se réclamant de Daech, qui indique aussi avoir récupéré des documents confidentiels. Mais ceux-ci ne semblent pas vraiment secrets?

Oups : les comptes Twitter et Youtube de l’US Central Command ont été piratés par un groupe de hackers se réclamant de Daech et cherchant à établir un « cybercalifat » (sic). Durant quelques minutes, ils ont ainsi utilisé deux très sérieux comptes de l’armée US pour diffuser leur propagande. Depuis, les comptes ont été suspendus.

Les pirates ont également publié un message menaçant sur Pastebin, indiquant qu’ils avaient « pénétré les réseaux du Pentagone » et les « terminaux » des militaires. « Nous sommes dans vos PC, dans vos bases militaires. Et avec la permission d’Allah nous somme dans le CENTCOM désormais ».

Flippant ? Sur le papier oui. Sauf qu’il est fort peu probable que ce soit vrai. Les documents fournis par ces pirates, que nous avons consultés, ne sont pas spécialement probants. Il s’agit de Powerpoint pour la plupart illisibles, et on peut retrouver des traces de ce qu’ils contiennent sur le Web assez facilement.

Des données personnelles de militaires auraient également été publiées, mais là encore, il n’y aurait rien de très problématique. Un officiel du Pentagone l’a d’ailleurs confirmé au Wall Street Journal

Certes, ces pirates ont réussi à hacker des comptes de réseaux sociaux. Ils ont pu pour cela utiliser une attaque par phishing personnalisé. En connaissant l’adresse de l’administrateur du compte Twitter du CENTCOM, ils ont par exemple pu, assez facilement, lui envoyer un courriel déguisé en mail officiel Twitter… Et récupérer ainsi le mot de passe. Mais de là à hacker le Pentagone, il y a un grand pas.

 

A voir aussi : //www.bfmtv.com/mediaplayer/video/l-eclairage-de-01-net-sur-le-piratage-de-comptes-d-officiels-americains-par-l-etat-islamique-386834.html 

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Eric LB