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Pierre Gressier (Fnac) : ‘ Nous étudions la possibilité de recourir à des fournisseurs offshore ‘

Homogénéisation, consolidation et simplification. Tels sont les mots d’ordre du DSI de la Fnac. Avec la maîtrise des coûts en toile de fond.

01 Informatique : Quelles sont, actuellement, les orientations de la Fnac en termes de projets ?Pierre Gressier : Ces cinq dernières années, la Fnac s’est concentrée sur la gestion de sa chaîne d’approvisionnement, de ses produits et de sa centrale d’achat. Dans les cinq prochaines années, l’informatique
magasin et client sera au c?”ur de nos préoccupations. Notre politique tient en trois mots : homogénéisation, consolidation et simplification, que ce soit sur la technique (réduction du nombre de plates-formes), le fonctionnel (création de
référentiels, marchandises et clients), ou la facilité d’utilisation (ergonomie, support des processus).Quelle est l’échéance de ce projet ?Nous commençons à y travailler. Un premier test, sur un front de vente, sera réalisé en fin d’année. La mise en production interviendra au premier trimestre 2004.Vos budgets sont-ils plus serrés que par le passé ?La tendance actuelle est à l’efficacité des budgets. Ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils soient réduits. Le point clé pour les investissements est la qualité des arbitrages, et investir là où il le faut. Notre direction générale
est consciente de l’importance de notre système d’information. C’est l’épine dorsale de la Fnac. Il ne faut pas trop restreindre ses ressources, sous peine de mettre en danger l’entreprise. Même si nous demandons toujours mieux et moins cher, nous
devons savoir nous arrêter lorsque cela commence à être au détriment de la qualité. Il n’y a pas de recette miracle pour réduire les coûts : mutualiser, simplifier, négocier, et du bon sens…Entreprenez-vous tout de même des actions en vue de réduire vos dépenses ?Nous étudions avec notre infogéreur IBM Global Services, la possibilité de recourir à des fournisseurs offshore. Au niveau de la production, IBM nous aide à faire passer la tierce maintenance applicative au Vietnam. Cette opération
nous permettra d’avoir plus de ressources qu’actuellement à moindre prix. Nous avons également un autre projet qui démarre en Inde.Ces projets d’offshore s’accompagnent-ils d’une réduction de vos effectifs ?Pas nécessairement. Les projets offshore concernent des prestations déjà sous-traitées. Dans certains cas, nous renforçons nos compétences internes afin de mieux maîtriser nos projets. Pour trouver ces compétences, nous recourons à
des sites dédiés à l’emploi, à des chasseurs de têtes, mais aussi au bouche à oreille et à nos réseaux de connaissances.Quels sont les profils de vos nouvelles recrues ?Essentiellement des chefs de projet ou des experts. Nous créons actuellement un pôle de compétences Java et sur les technologies objet. Mais nous renforçons également notre support à l’exploitation. Là où c’est opportun, nous
réinternalisons aussi quelques activités, telle que la maintenance bureautique du siège. Soit environ sept cents postes de travail à gérer. Nous ne comptons pas pour autant tout réinternaliser. Pour ce dernier projet, nous avons été guidés par la
volonté à la fois de mieux maîtriser ce qui se passe et de réduire nos coûts.Poursuivez-vous votre politique d’externalisation, entamée en 1997 ?Lorsque cela se justifie sur les plans fonctionnel et économique, oui. Nous avons ainsi récemment placé en infogérance, auprès de la société Tech City, notre support aux utilisateurs. Le parc matériel des magasins est également
infogéré. En cas de problème sur l’une d’entre elles, c’est la société de services (Thesis) qui en assure la remise en état dans les quatre heures.N’est-il pas risqué d’infogérer la production ?L’infogérance nécessite organisation et compétences spécifiques. Notre équipe de production assure le pilotage des sous-traitants. Tech City dispatche les incidents vers nos infogéreurs. En interne, cinq de nos salariés assurent le
support deuxième niveau. Ils sont là pour pousser nos infogérants à aller plus vite ou à mobiliser plus de ressources pour résoudre les incidents. Il faut tout de même garder en interne la compétence pour diagnostiquer les incidents, et les orienter
vers l’infogéreur concerné.

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Jean-Marie Portal