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Pierre Bouriez (Houra.fr) : ” Le concept qui marche est celui du site marchand généraliste “

Alors que Casino et Carrefour restructurent leurs activités Internet, le PDG de Houra affiche une foi inébranlable dans l’essor des cybermarchés. Lancé début 2000, le pionnier des supermarchés en ligne français est aujourd’hui deuxième sur le secteur, juste derrière Telemarket.


01net. : Carrefour et Casino ont créé l’événement cette semaine en annoncant l’un et l’autre une restructuration de leurs activités Internet et, en particulier, un recentrage sur le cybermarché traditonnel. Est-ce la fin des sites spécialisés ?
Pierre Boulez 
: le concept qui marche est celui du site marchand généraliste sur lequel les gens trouvent tout ce dont ils ont besoin. Chez nous, vous pouvez acheter de quoi manger, mais aussi des réfrigérateurs et des tables de ping-pong.Et comment se porte Houra.fr ?Houra va bien. Nous couvrons une grande partie de la France pour les produits frais et tout l’Hexagone pour les autres produitsSur quels produits êtes-vous rentable ?Nous ne raisonnons pas de cette manière, tout dépend des volumes du panier. Disons que nos marges sont un peu positives, mais cela ne couvre pas nos frais de structures.Comment se situe Houra par rapport à ses concurrents ?Telemarket.fr est toujours premier, mais nous le talonnons. Plus loin, on trouve Ooshop de Carrefour qui fait 60 % de notre taille. C-MesCourses de Casino est encore plus loin derrière. AuchanDirect ferme la marche.N’y a t-il pas déjà trop de cybermarchés en France ?Il y aura de la place pour tout le monde. S’il y a un point sur lequel nous n’avons aucun doute, c’est que la demande est là. Le besoin de gagner du temps et de faire transporter ses achats de grande surface est grandissant, notamment parmi les jeunes générations. Il y aura donc de la place sur le marché. Ensuite, le classement dépendra de la stratégie de chacun.Pourtant, le leader en France, Telemarket, est à vendre ?Il est compréhensible que les Galeries Lafayette cherchent à vendre Telemaket qui n’est pas sur leur c?”ur de métier. Le problème est de trouver un acquéreur. Le repreneur doit en effet lui-même être dans la grande distribution sous peine d’être confronté aux mêmes problèmes stratégiques que les Galeries Lafayette. Or, toutes les grandes marques ont déjà leur propre site, et n’ont donc pas forcément intérêt à investir dans Telemarket.

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Frantz Grenier