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Pico, dessine-moi un processeur embarqué !

La technologie Pico, sortie des laboratoires HP, automatise la conception de processeurs embarqués. qLe constructeur trouve ici un moyen de répondre à une demande qui ne pourra aller qu’en s’accroissant.

Les HP Labs de Palo Alto ont mis la dernière main à un ensemble d’outils logiciels destinés à dessiner la puce embarquée idéale pour exécuter un programme donné, ainsi qu’à concevoir le compilateur adéquat. Les processeurs embarqués envahissent notre vie quotidienne, de la voiture à la machine à laver, en passant par le réfrigérateur. Et si le phénomène n’est pas nouveau, il ne fait que s’amplifier – en particulier avec la prolifération de petits appareils connectables au web. Pourtant, la production de moteurs risque de ne pas suivre, freinée par des procédés de conception lents. Or, ce sont justement ces derniers que HP automatise avec sa technologie Program In, Chip Out (Pico) afin d’identifier le ou les processeurs les plus performants au moindre coût pour une tâche donnée.Les processeurs cibles (voir schéma) sont constitués d’un composant VLIW (Very Long Instruction Word) de la dernière génération, intégrant la technologie Epic de parallélisation d’instructions, sur laquelle HP a travaillé pour l’Itanium d’Intel. Ces processeurs comprennent également deux niveaux de cache et des accélérateurs de traitements spécifiques – traitement de données JPEG, par exemple.

Modéliser la puce par optimisation des sous-systèmes

Pico ne travaille pas sur l’ensemble, mais au niveau des sous-systèmes des trois entités. Il détermine les meilleurs d’entre eux pour obtenir le meilleur design. Pour ce faire, il s’appuie sur une modélisation de la puce, postulant que la plupart des machines d’un certain type peuvent se concevoir à partir de quarante paramètres. Insuffisant, car il ne reste pas moins de 240 résultats possibles parmi lesquels il s’agit de trouver le plus efficace. L’outil d’automatisation contourne l’obstacle en éliminant une série d’essais inutiles. Ainsi, par exemple, si les augmentations successives de la taille d’un registre ne génèrent aucune amélioration de performance, ce test est tout simplement arrêté après un nombre donné d’essais.D’autres firmes, telles Celoxica et Adelante, ont travaillé sur ce type de programmes d’automatisation de conception de processeurs. L’originalité de HP réside dans l’utilisation d’un langage on ne peut plus standard, puisqu’il s’agit du C. “Les autres firmes ont tenté d’aider les hommes sur les processus qu’ils utilisent déjà, ajoute Bob Rau, HP Fellow et directeur du programme de recherche compilateurs et architecture. Chez HP, pour automatiser le travail, nous nous sommes appuyés sur notre savoir-faire dans le domaine de larchitecture matérielle et des compilateurs.

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Emmanuelle Delsol