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Photoshop CS2, d’Adobe : une version majeure

La neuvième édition de ce logiciel propose des fonctions spécifiquement destinées aux photographes et des outils inédits. Seulement, il faut un ordinateur puissant.

Alors que certains logiciels grand public tels que Paint Shop Pro ou Photo-Impact intègrent depuis longtemps des outils de correction des yeux rouges ou de redressement de perspective, Photoshop, la référence de la retouche d’images,
manquait cruellement d’outils spécifiquement destinés aux photographes. Cette lacune est désormais comblée puisque la neuvième version du logiciel phare d’Adobe met clairement l’accent sur la photo avec de nombreuses fonctions de correction
photographique, auxquelles s’ajoutent quelques outils inédits.L’innovation la plus manifeste concerne l’explorateur de fichiers qui, comme celui de Windows, permet de rechercher, organiser, manipuler et visualiser des fichiers, qu’ils soient stockés sur l’ordinateur ou sur un réseau local.
Apparu dans la version 7, sous la forme d’un module intégré à Photoshop, il devient désormais un logiciel à part entière, baptisé Bridge, qui sert de ‘ pont ‘ entre les différents logiciels graphiques d’Adobe (Illustrator,
Acrobat, Indesign, etc. ).Plus riche et plus souple qu’auparavant, il sait ajuster en temps réel la taille des vignettes, afficher le contenu des PDF ainsi que les fichiers au format Raw (non compressé) des appareils photo numériques, ou encore rechercher des
images selon un très grand nombre de critères (Exif, couleurs Pantone, police de caractères spécifique, notation ou code de couleur attribué par l’utilisateur, etc. ) et même effectuer des traitements par lots, en tâche de fond, sans monopoliser le
logiciel. Bref, un excellent gestionnaire de fichiers, dont le seul défaut est de mettre un peu trop de temps à se lancer.Dans Photoshop même, les nouveautés dédiées à l’amélioration des photos ne manquent pas : suppression des yeux rouges en un clic, correction des perspectives (par exemple pour modifier la forme trapézoïdale d’un bâtiment
photographié en contre-plongée), atténuation des aberrations chromatiques, optimisation de la netteté par réduction du bruit numérique (défaut qui apparaît sur les photos prises avec une sensibilité ISO trop élevée), correction de ‘ ton
direct ‘ pour éliminer les taches et les traces de poussière… Les résultats sont très convaincants, mais pas de miracle à attendre : une photo prise de nuit, sans flash, avec une haute sensibilité ISO restera toujours aussi
bruitée.Plus original, l’outil rendu HDR (High Dynamic Range) est censé corriger les sur- et sous-expositions en combinant plusieurs photos d’une même scène prise avec des expositions différentes. Le résultat manque hélas
de naturel. En revanche, nous avons apprécié d’autres nouveautés, comme la fonction de déformation, ou encore l’outil point de fuite qui permet de transformer automatiquement une photo en respectant les lois de la perspective. Enfin, un nouveau type
d’objet, vraiment révolutionnaire, fait son apparition : l’objet dynamique. Il permet d’effectuer toutes sortes de manipulations (changements d’échelle, rotations, déformations, etc. ) sur des images en mode points (bitmap) de façon non
destructive et sans perte de qualité, comme si elles étaient vectorielles. Spectaculaire !Reste que, pour profiter pleinement de toutes ces innovations, un ordinateur puissant s’avère indispensable, Photoshop étant de plus en plus gourmand. De même, un long apprentissage est nécessaire, la prise en main du logiciel étant
toujours aussi difficile pour les néophytes, malgré une aide et des didacticiels très bien conçus.

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Alexandre Salque