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Photokina 2012 : match virtuel Nikon D600 VS Canon EOS 6D

Les D600 et EOS 6D sont les prochains reflex à capteur plein format de Nikon et Canon. Quels sont leurs forces et points faibles sur le papier ? Passage en revue.

S’ils ne seront disponibles qu’au mois d’octobre 2012, les deux nouveaux venus dans l’arène des reflex à capteur plein format risquent de beaucoup faire parler d’eux. Car si les Nikon D800 et Canon EOS 5D Mark III sont sans nul doute les stars techniques du genre, les deux nouveaux Nikon D600 et Canon EOS 6D ont un avantage majeur pour le grand public : un plus petit prix. Certes, ils sont quand même proposés à environ 2 100 euros, ce qui les place hors de la portée – ou de la pensée – de M. et Mme Tout-le-Monde, mais la différence de prix de 700 euros par rapport à leurs aînés est loin d’être négligeable. Car après tout, 700 euros c’est déjà une belle optique, n’est-ce pas ?

Alors avant le vrai match, voici une première confrontation fiche technique contre fiche technique, prise en main contre prise en main, un combat de gentlemen sur les bords du Rhin…

Match 1 : l’ergonomie

Une fois n’est pas coutume, c’est ici Canon qui marque des points. Car face à un Nikon D600 anguleux, à la molette est un peu cheap, dont la poignée est très (trop) prononcée et dont les menus sont toujours aussi spartiates, le Canon EOS 6D offre une meilleure prise en main.

Avec son revêtement « onctueux », ses nombreuses courbes et une construction d’appareil plus soignée (parfois la sensation ne rejoint pas la réalité, il faudra donc tester), le petit rejeton de Canon dame le pion à son rival en terme de plaisir de manipulation une fois dans la main. Un phénomène encore amplifié par la grande clarté des menus logiciels de Canon.

Avantage Canon.

Match 2 : le capteur

20,2 contre 24 mégapixels : la différence de définition ne devrait pas être flagrante.

Quant à la qualité d’image, on peut se contenter de comparer leur sensibilité ISO (6 400 pour le Canon, 25 600 pour le Nikon). Cependant, seul un test lors d’une sortie terrain pourra les départager. A noter que non seulement le capteur du Nikon D600 est mieux défini, mais son processeur traite plus d’images par seconde – 5,5 i/s – que son rival – 4,5 i/s.

Avantage Nikon.

Match 3 : l’équipement

C’est là que cela se complique et que le quantifiable perd pied. On pourrait parler des 39 collimateurs du D600 (11 sur le 6D). Mais comment comparer la mise au point en basses lumières (-3 EV) du 6D à une valeur que ne communique pas Nikon ?

Le D600 offre pour sa part un vrai, un beau viseur. Large et lumineux, il couvre 100 % du champ de vision quand celui de son concurrent le 6D se limite à « seulement » 97 %. Oui, du chipotage, mais là on est dans la cour des grands, en pleine finale olympique du 100 m où les différences se jouent en millisecondes.

Nikon remet un coup dans le nez de son adversaire avec le flash intégré, absent du 6D. Cela en gêne certains, d’autres pas, mais c’est parfois utile pour piloter un autre flash, éclairer un visage, déboucher une ombre.

Egalité.

On aurait pu penser à une victoire de Nikon si Canon n’avait une arme secrète, invisible : les technologies sans fil. A la fois Wi-Fi et GPS, le Canon EOS 6D offre le géomarquage des photos sans module externe, ce qui est rare chez les reflex. Quant au Wi-Fi, cela pourrait bien se révéler décisif puisque Canon proposera des applications Android/iOS pour piloter l’appareil. Idéal pour le déclenchement à distance ou programmer des intervalomètres.

Pas de vainqueur donc. Oui c’est décevant. Oui vous souhaitiez une réponse, comme ça maintenant. Mais n’ayez crainte, cette joute théorique se muera en combat photographique sur le terrain, capteur contre capteur, mode vidéo contre mode vidéo. Et s’il n’en sera pas moins futile, le prochain combat vous aidera peut-être à faire votre choix !

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Adrian Branco