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Philippe Mengual (CSGV)

‘ Nous avons développé une application de GRC en mode caractère, très appréciée par les utilisateurs. ‘

Philippe Mengual, diplômé en intelligence artificielle, mixe technologies anciennes et récentes pour répondre aux besoins des vignerons de Champagne. Avec une fiabilité exceptionnelle à la clé.Décision informatique : Travailler dans une coopérative de vignerons dénote-t-il un intérêt pour le monde viticole ?


Philippe Mengual : Non, si je travaille à la Coopérative du syndicat général des vignerons (CSGV), c’est le fruit du hasard. Je suis en effet originaire de Marseille, où j’ai fait des études d’intelligence artificielle.
Je suis ensuite monté à Paris pour travailler, entre autres, à la banque Barclays. En 1988, lorsqu’un cabinet de recrutement m’a contacté, j’ai d’abord été réticent à l’idée d’aller à Épernay.


Mais j’ai vite été séduit par les moyens disponibles et par l’autonomie que me proposait le patron de la coopérative. Son idée fixe : rendre la coopérative indépendante, aussi bien au niveau des transports qu’au niveau de
l’informatique. Je suis donc resté. Même si j’ai déjà été contacté pour d’autres postes. Être DSI dans un groupe important comporte un volet politique que je ne suis pas encore certain d’apprécier.Quelle est votre architecture informatique ?


À mon arrivée, la coopérative comptait une vingtaine de terminaux pour quatre-vingts salariés. Il s’agissait d’abord de réduire les coûts et de limiter les délais pratiqués par les fournisseurs, notamment pour les mises à jour
d’applications. À cette époque, choisir une informatique fiable impliquait d’opter pour un constructeur.


Avec mon équipe, nous avons finalement choisi DEC [racheté en 1998 par Compaq, acquis lui-même par HP en 2002, NDLR], parce que, entre autres, c’était le seul système identique de la plus petite à la plus grosse
machine et, également, parce que les rapports avec les techniciens de DEC étaient très bons. J’avais, et je garde, la fibre technique ! J’ai également retenu RDB comme base de données, pour sa fiabilité, et Uniface comme AGL [atelier
de génie logiciel, NDLR].
Quel est le bilan fonctionnel de cette infrastructure ?


D’abord, une grande fiabilité ! 6 h 30 d’interruptions cumulées depuis 1992. Cette infrastructure a également permis d’accompagner le développement de la coopérative, passée en 17 ans de deux à cinq sociétés et qui
compte aujourd’hui 140 terminaux et PC. Outre l’activité initiale de négoce, nous gérons seize points de vente de détail, une unité de production de tourbe et une activité d’épandage par hélicoptère. Tout cela génère un gros volume de
transactions, pouvant atteindre des centaines de commandes par jour et donc l’écriture de milliers de lignes dans les bases de données.Quelles sont vos applications-clés ?


Presque toutes nos activités sont couvertes par une application : négoce en gros, livraisons, gestion du fret des camions, planification de l’activité des hélicoptères, etc. Nous avons également développé une application de caisse
enregistreuse fonctionnant sur un terminal, moins chère, et surtout plus fiable que son équivalente avec Windows.


Malgré son interface en mode caractère, notre outil de gestion de la relation client est largement utilisé sur les lieux de vente. Le vendeur apprécie, devant un client, de pouvoir connaître instantanément ses derniers achats, la date
de sa dernière visite… Les commerciaux disposent également d’une application leur permettant de suivre une clientèle en termes de chiffre d’affaires, de famille d’articles, de marges, etc.Quels sont vos prochains projets ?


Je souhaite poursuivre le développement d’applications utiles, comme, par exemple, dans le domaine du couplage téléphonie-informatique. Je mettrai en route un intranet et des applications de mobilité lorsque les utilisateurs et les
clients seront prêts pour ces évolutions.

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Patrick Brébion