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Philippe Le Guennec, un “frenchie” avide de succès

Ce Breton amoureux des États-Unis prend la tête de la filiale française de l’éditeur de progiciels Onyx Software.

Philippe Le Guennec n’échappe pas à la tradition de ses ancêtres bretons qui ont traversé l’Atlantique à la fin du XIXe siècle. Titulaire d’un MBA en commerce international, il pratique allégrement le ” franglais ” et effectue de fréquents séjours aux États-Unis. Certes pour ses loisirs, mais aussi au nom du ” business first “, son credo. Ainsi avant de rejoindre l’éditeur de progiciels de CRM (customer relationship management ou gestion de la relation client), le nouveau directeur général d’Onyx Software France a non seulement rencontré “ les dirigeants du groupe, mais aussi des clients américains “. Ce cadre de 35 ans ?” évidemment dynamique ?” souhaitait s’assurer de la fiabilité des produits de cette société cotée au Nasdaq. Échaudé par une première expérience chez Mercury Interactive France, Philippe Le Guennec ne tenait pas à s’atteler une nouvelle fois à l’élaboration d’un projet CRM, deux ans durant, sans qu’il ne puisse voir le jour. “Désormais le marché est devenu mature “, se rassure-t-il.Cet optimisme est étayé par une récente étude IDC, qui révèle un chiffre d’affaires total, dégagé en France par la vente de progiciels CRM et des prestations associées, de plus d’un milliard d’euros (6,9 milliards de francs) en 2000, soit une croissance de près de 73 % par rapport à 1999. Pour autant, Philippe Le Guennec reconnaît que “les entreprises françaises continuent d’accuser un retard de un à deux ans vis-à-vis de leurs homologues anglo-saxons.” Aussi, il refuse d’imiter “ ces sociétés américaines qui s’implantent en Europe en exigeant les mêmes objectifs que sur leur marché domestique “.Onyx Software France annonce pour cette année un chiffre d’affaires d’un montant équivalent à celui du budget accordé, soit de 3,8 à 4,6 millions d’euros. Ce qui devrait représenter plus de 6 % du chiffre d’affaires global du groupe.
L’enveloppe salariale représente la majeure partie des investissements. D’une dizaine de collaborateurs début 2001, le fringant directeur général souhaite porter ce nombre à 25 d’ici à la fin de l’année. Si la filiale existe depuis 1999, il revendique néanmoins l’esprit start-up et attend de ses troupes qu’elles fassent “ passer l’intérêt de l’entreprise avant [leurs] intérêts personnels “.Celui qui a commencé à travailler dans les stations- service puis en hôtellerie à l’âge de 14 ans insiste : “Le travail est la valeur principale. ” Une ligne de conduite qu’il observe également dans ses activités extra-professionnelles. “ Si je n’ai pas de projet, je m’ennuie “, confie Philippe Le Guennec qui, entre autres hobbies, possède un hôtel dans le quartier du Marais à Paris, et a initié une société de travaux et de rénovation, qui emploie, aujourd’hui, une quinzaine d’employés. Mais il assure ne tirer aucune rémunération de ces activités. Et d’exposer “ l’axe stratégique de [sa] vie : vers l’âge de 50 ans, j’aimerais avoir un hôtel à Miami et un à Paris.

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Valérie Quélier