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Philippe Barbelet (Grenoble Ecole de management) : ‘ Le cartable technologique sera prêt d’ici à 2005 ‘

Mettre les nouvelles technologies au service de l’innovation pédagogique : c’est l’orientation choisie par Grenoble Ecole de management.

Inciter élèves et enseignants à introduire les nouvelles technologies dans leur environnement de travail : tel est l’objectif de Grenoble Ecole de management. C’est le cas, notamment, avec l’e-learning. Plus souples, ces nouvelles
méthodes de formation à distance facilitent le mode de pédagogie différencié, adopté par l’école.C’est un parti pris dès sa création en 1984 : pour se distinguer des autres écoles de management, mais aussi pour répondre aux besoins des entreprises locales, qui ne trouvaient pas de profils de managers dotés d’une forte
expertise technologique, l’ESC Grenoble(*) a fortement mis l’accent sur l’utilisation des nouvelles technologies. Aujourd’hui, mille six cents étudiants sont équipés d’un portable. Et, grâce à un système de bornes WLAN radio
(Wireless Local Area Network), ils accèdent au réseau local de l’école et à internet de n’importe quel coin de l’établissement. Autre exemple, depuis 2000, l’Info-Tec remplace le traditionnel centre de documentation et d’information et propose de
nombreux services, comme la consultation à distance de bases de données ou de fonds documentaires internes et externes.Comment est constituée la direction des systèmes d’information de l’école, et quelle est sa mission ?Le service comprend douze personnes. A titre d’exemple, cinq d’entre elles assurent tout le fonctionnement opérationnel de l’informatique pour répondre aux besoins de trois mille étudiants et intervenants. Trois autres s’occupent de
mettre en place des applications pour les différents types d’utilisateurs. Le travail de la DSI est extrêmement diversifié : elle compte pas moins de soixante-dix projets ! Ainsi, pour chaque catégorie de population ?” élèves,
entreprises, anciens diplômés et intervenants ?”, nous mettons en place des outils informatiques tout en veillant à la cohérence générale du système d’information.Parmi les grands chantiers de l’école, l’e-learning semble faire partie des priorités de la DSI ?En réalité, l’adoption de l’e-learning est un projet initié par les professeurs, qui ont travaillé en étroit partenariat avec la DSI. Aujourd’hui, plus d’une vingtaine d’entre eux ont déjà adopté ces nouvelles pratiques de pédagogie.
Et, depuis septembre dernier, les étudiants ont accès à un espace de travail virtuel, sur lequel ils peuvent consulter les cours, participer à des travaux en groupe, à des forums, etc. Ils y apprennent les notions de base avant même le début de la
leçon. Ce qui permet au professeur d’entrer directement dans le c?”ur du sujet.En matière d’e-learning, un autre grand projet de l’Union européenne, baptisé Medforist, piloté par l’école, vise à former pendant trois ans des professeurs de onze universités méditerranéennes et européennes ?” Algérie,
Chypre, Jordanie, Liban, etc. ?” à ces nouvelles méthodes de formation à distance. Comment les informaticiens ont-ils travaillé avec les enseignants ?
La DSI, en collaboration avec la cellule e-learning, composée de quatre personnes, a eu un rôle de support technique et de conseil. Notre mission a d’abord consisté à aider les chefs de projet à exprimer clairement leurs besoins
fonctionnels. Une fois le cahier des charges établi, nous avons trouvé les solutions technologiques les plus adéquates ?” celles qui s’intègrent intelligemment à notre système d’information ?”, et nous les avons mises en place.Vous avez exercé le métier de DSI dans des secteurs très variés. Au sein d’une école, est-ce différent ?Pas tant que cela ! Car l’école reste une entreprise. Même si son c?”ur de métier est la pédagogie, elle est confrontée aux mêmes problématiques de comptabilité, de ressources humaines ou de production. En revanche, exercer
cette profession dans le monde de l’éducation m’amène à rencontrer une plus grande diversité d’acteurs. Parmi les étudiants, on compte une trentaine de nationalités. Et autant d’us et coutumes différents ! Il faut constamment s’adapter pour
pouvoir dialoguer avec chaque public. C’est captivant !(*) Ancienne appellation de Grenoble Ecole de management.

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La rédaction