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Peter Herzum (Vayda & Herzum) :” Les composants permettent de gérer les systèmes d’information “

Reconnu comme un expert dans l’approche par composants, Peter Herzum explique l’intérêt d’employer cette technique pour le développement d’applications.

Actuellement, le développement par composants connaît un fort engouement, porté par la vague des systèmes distribués et de la nouvelle économie. Peter Herzum Chief Technology Officer chez Vayda & Herzum est reconnu comme un expert dans l’approche par composants. Son livre Business Component Factory a été plébiscité par les analystes américains comme “la bible du développement des applications e-business à base de composants”.
On parle de plus en plus souvent de développement par composants sans savoir exactement ce que l’on entend par composant. Comment définissez-vous un composant logiciel ? La définition la plus générique d’un composant est ce qui peut être réutilisé. Pour moi, c’est ce qui peut être utilisé en “runtime” et déploiement. L’objectif est de réduire le coût du cycle de vie du logiciel. Il existe plusieurs niveaux de composants : les composants système, les composants métier et les composants distribués. La plupart des technologies se concentrent sur un seul niveau. Par exemple, les EJB constituent des composants distribués. Le plus important pour gagner du temps, c’est les composants d’entreprise ou les composants métier. Un composant métier inclut toutes les couches (interface utilisateur, accès aux données, logique métier, etc. ). Ce qui peut totaliser des centaines de classes.Qu’est-ce qui suscite cet engouement pour le développement par composants ? Le principal intérêt des composants est de faire gagner du temps en développement. Les deux dernières années ont été une course, et la nécessité d’être présent sur le marché était plus importante que tout. Résultat : le développement se faisait vite et imparfaitement afin de répondre aux exigences d’une mise rapide sur le marché. Or, développer des systèmes distribués est complexe. Pour réduire cette complexité et développer vite et bien, une approche méthodologique et une usine de développement de composants sont nécessaires.Pourquoi des composants plutôt que des progiciels ? Aux Etats-Unis, la grande vague de l’e-business est associée au développement par composants. D’une part, il n’existe pas encore de progiciels couvrant tous ces aspects. D’au-tre part, le développement par composants est plus apte à gérer la diversité, et il revient souvent moins cher que le paramétrage d’un gros logiciel. Par ailleurs, on a tenté de réorganiser les PGI en composants dès 1995. Mais c’en est généralement resté au niveau du discours marketing.Les techniques et outils pour le développement par composants sont-ils matures et engendrent-ils des applications durables ? En ce qui concerne les outils, nous disposons d’UML, des EJB et des spécifications Corba Component définies par l’OMG. Ce qui manquait jusqu’ici, c’est une approche intégrant tout cela.
Or, les nouvelles applications doivent être développées en fonction de la stratégie de l’entreprise et de l’ensemble du système d’information. C’est ce que j’appelle l’écologie du logiciel. C’est une notion plus large que l’architecture et l’urbanisme. L’urbaniste ne définit pas l’architecture de toute la ville, mais il met en place des règles pour que la ville évolue dans un certain sens. L’écologie consiste à établir les règles du jeu pour faire évoluer les différents écosystèmes de manière soutenable. Par exemple, “ toutes les entités doivent utiliser UML“. C’est cette approche que nous proposons avec l’offre de services packagée Component Oriented Software Manufacturing (Cosm)Lanalyse de 01 informatique :

Les composants, vecteur d’industrialisation du logiciel

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Propos recueillis par Claire Rémy