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Périmètre limité pour la sécurité externalisée à distance

L’administration, par un tiers, de services de protection ne dépasse pas le cadre des pare-feu et des sondes de détection d’intrusions. Eux seuls se prêtent à l’externalisation.

‘ Contrôler la sécurité de son infrastructure est une activité continue, 365 jours par an, 24 heures sur 24. Aucune entreprise ne peut se permettre un tel investissement. ‘ Brian Dunphy,
directeur en charge des opérations du centre de services de sécurité infogérés de Symantec, à Alexandria, en Virginie, justifie ainsi le recours des entreprises à ces services.Le discours est entendu : la sécurité est bien trop complexe pour être confiée aux directions informatiques, qui ne disposent pas de l’expertise et du temps nécessaire pour l’administrer avec sérieux. Antoine
Gérardin, responsable des services professionnels de l’intégrateur Dimension Data, abonde dans ce sens : ‘ Gérer une sonde de détection d’intrusions, c’est, au minimum, le travail d’une personne à
plein temps. Et c’est tout sauf gratifiant. ‘
Fastidieuse, cette tâche ne sera bien assurée que par un expert en sécurité, qui se lassera vite.

Un périmètre restreint

Toutefois, le bilan des sociétés d’infogérance à distance reste modeste en termes de clients et de technologies couvertes. Integralis, présent sur le marché depuis
1998 et bénéficiaire sur cette activité depuis l’année dernière, ne revendique que cent vingt-huit clients pour quatre cent soixante-dix-neuf équipements administrés ?” pare-feu ou sondes de détection
d’intrusions ?” soit, en moyenne, un peu plus de trois par client.Le plus important client lui a confié vingt-sept pare-feu, beaucoup s’étant contentés d’un ou deux équipements. Ils se soulagent ainsi d’une tâche de veille des logs minutieuse et consommatrice de ressources. Ni les
entreprises, ni les sociétés de services ne se préoccupent d’élargir le périmètre.‘ Ouvrir un service sur un nouveau produit s’avère très coûteux tant qu’il n’existe pas une demande de la part de la clientèle. Ce n’est pas rentable ‘, explique Philippe Farcy,
ingénieur commercial d’Integralis. Ainsi les offreurs se limitent aux acteurs ayant les parts de marché les plus importantes, les seuls à garantir un vivier de clients.Si une entreprise peut espérer pouvoir externaliser le suivi des pare-feu de Check Point Software, il en sera autrement pour un Fortinet ou même un Netscreen. Et quand bien même les sociétés de service pourraient offrir un plus vaste
spectre d’outils, les entreprises semblent avoir compris que la sécurité est trop globale pour être intégralement administrée à distance.

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Christophe Dupont