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Peregrine : une boulimie d’acquisitions

L’éditeur s’ouvre à la gestion de tous les actifs de l’entreprise. Pour mettre en ?”uvre cette stratégie, la société a réalisé plus de treize acquisitions depuis 1997.

Savoir ce que l’entreprise possède, en quelle quantité, où cela se trouve, et combien cela coûte ne se limite pas aux actifs informatiques, martèle Steve Gardner, PDG de Peregrine. Tous les éléments qui contribuent au développement des activités de l’entreprise doivent être gérés. Cela désigne aussi bien les téléphones portables que les immeubles ou les véhicules de société. ” Fort de ce raisonnement, Peregrine est passé du statut d’éditeur d’un logiciel de gestion de parc à celui d’éditeur d’outils de gestion des actifs de l’entreprise. Catégorie dans laquelle il met les idées, les employés, les capitaux, les équipements et les locaux. Mise en ?”uvre en 1997, après l’introduction en Bourse de la société, cette stratégie a démarré avec le rachat du Français Apsylog, éditeur d’une solution de gestion d’actifs informatiques, plus orientée finances que celle de Peregrine. Après treize acquisitions, Peregrine propose une solution de gestion des actifs pour les flottes de véhicules, les immeubles, les locaux, le câblage ou la téléphonie – matériels, mais aussi communications. Ces solutions s’adres- sent surtout à des entreprises ayant au moins deux cents biens d’une même catégorie à gérer. Le montant moyen des commandes atteint 1,8 million de francs environ. De fait, la société vend surtout à des grands comptes ou à de très grosses PME.Dernier rachat d’importance en date, celui d’Harbinger, qui a amené Peregrine dans le champ du commerce électronique et de la gestion des achats en ligne (ou e-procurement). L’offre s’étend aujourd’hui de la gestion des biens à celle des échanges interentreprise. Reste que Peregrine réalise encore 60 % de son chiffre d’affaires dans la gestion des actifs informatiques. Mais un quart de ses revenus provient d’ores et déjà de la mise en relation des fournisseurs et des acheteurs sur des plates-formes d’échange. Le chiffre d’affaires pour l’exercice 2001 (d’avril 2000 à mars 2001) devrait atteindre 600 millions de dollars, soit plus du double de l’exercice précédent.

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Sophy Caulier