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PeopleSoft-Cap Gemini n’a pas de clients publics au niveau local

L’éditeur et la SSII sont toujours absents des mairies, conseils généraux et régionaux français.

Il est difficile de pénétrer le milieu, très fermé, des collectivités locales. PeopleSoft en fait aujourd’hui l’amer constat, quatre ans après avoir pensé y mener une percée rapide et ambitieuse. A ce jour, l’éditeur reconnaît ne pas avoir encore signé un seul contrat avec une mairie, un conseil général ou régional. Son application ressources humaines spécialement adaptée aux spécificités du service public, conçue en partenariat avec Cap Gemini, y a fait un flop.Tout avait bien commencé, en 1996, lorsque les deux protagonistes ont présenté leur offre aux grandes collectivités territoriales. “Les besoins du secteur public national et local sont importants, budgets en diminution et évolution des métiers rendent indispensables une gestion fine des carrières et des activités”, soutenait Pascal Podvin, alors directeur général de PeopleSoft France. François Mazon, le directeur du secteur tertiaire de Cap Sesa (à l’époque), était lui aussi confiant : “Avec cent cinquante administrations clientes dans le monde, notre expérience dans les grands projets (…) et notre maîtrise du développement d’applications sont une garantie de savoir-faire à satisfaire les besoins du secteur public”. L’argument a, certes, séduit quelques DRH de grandes structures publiques centrales (ministères, établissements publics, CCI et lycées français à l’étranger), mais laissé de marbre les élus locaux, jaloux de leur indépendance. Erreur marketing, ou méconnaissance des hommes politiques ? Toujours est-il que ces derniers sont longs à convaincre et, surtout, attendent des fournisseurs qu’ils montrent un intérêt autre que seulement commercial à leurs besoins.

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Hubert d'Erceville