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PC, consoles de jeux et autres enregistreurs TV bientôt dopés à la mémoire flash

Intel vend désormais des minidisques durs à mémoires flash. Premier objectif : accélérer les PC en intégrant ce composant aux côtés des disques durs traditionnels.

Deux ans après avoir annoncé son intention de fabriquer des mémoires flash utilisant la technologie NAND (lire l’encadré ci-dessous), Intel commercialise aujourd’hui auprès des constructeurs ses premiers
disques SSD (Solid state drive) baptisés Z-U130. Déjà présent sur le marché des mémoires flash NOR (surtout utilisées sur les téléphones mobiles, lire dans l’encadré), le numéro un mondial des
semi-conducteurs vise ici en priorité le marché des composants pour équipements informatiques et électroniques.Offrant des capacités, pour l’instant, comprises entre 1 Go et 8 Go, ses disques SSD sont fournis avec une interface USB interne (normes 1.1 et 2.0) c’est-à-dire qu’elle peut être intégrée aisément dans
les architectures des PC portables, des serveurs, des routeurs télécoms, des magnétoscopes numériques ou encore des consoles de jeux.Intel entend fournir aux constructeurs un composant bon marché leur permettant d’améliorer les performances de leurs équipements à moindre frais. ‘ Il s’agit, par exemple, de remplacer le disque dur utilisé
pour le
time shifting dans les enregistreurs numériques ou d’accélérer le démarrage des portables après un arrêt ou une mise en veille ‘, explique Hervé Galin, responsable de l’activité
composants embarqués chez Intel France.

De la mémoire flash dans les prochains portables Centrino

Utiliser ponctuellement un petit disque dur à base de mémoire flash offre plusieurs avantages. Ce type de composant démarre plus rapidement qu’un disque dur classique, offre des meilleurs temps d’accès et consomme beaucoup
moins d’énergie (65 mA en veille et 80 mA en utilisation dans le cas du Z-U130). Intel met également en avant une fiabilité accrue avec un temps MTBF (mean time between failure, temps moyen avant défaillance) de
5 millions d’heures.Tous ces atouts devraient en particulier permettre aux constructeurs de PC d’accélérer les performances de leurs machines. A terme, le noyau des systèmes d’exploitation (ses fonctions de base) récents pourrait, par
exemple, tourner sur ce type de mémoire. La plate-forme qui va succéder à Centrino dans les portables intègrera des modules de mémoire NAND. Intel va aussi l’intégrer dans ses propres équipements réseaux (routeurs notamment). Et le fondeur
devrait rapidement annoncer des contrats avec des équipementiers.Il lui faudra toutefois compter sur la concurrence des industriels asiatiques qui dominent le marché des mémoires NAND. Le coréen Samsung, numéro un du secteur (plus de 50 % de parts de marché), a récemment annoncé un disque dur
hybride qui contient de 80 à 160 Go de données sur des plateaux magnétiques épaulés par 4 Go de mémoire flash jouant le rôle de cache intelligent.Toshiba, numéro deux du secteur, a des
projets similaires. Sandisk propose, quant à lui, les mémoires NAND affichant les plus grandes capacités du marché. Elles peuvent à elles seules remplacer le disque dur d’un
portable. Intel entend bien proposer des capacités équivalentes dans les années à venir. Pour rivaliser avec eux, le fondeur s’est allié à l’américain Micron avec lequel il a créé une joint-venture baptisée IM
Flash Technologies. La bataille ne fait que commencer.

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David Maume