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Patrick Combes (Viel et Compagnie) : ” La concentration dans la Bourse en ligne est inévitable “

Le PDG de l’un des leaders mondiaux de l’intermédiation financière estime que les courtiers internet devront investir dans la rapidité et la sécurité.


Le Nouvel Hebdo : Quelles sont vos ambitions dans le secteur de la Bourse en ligne, avec votre filiale, le courtier Capitol, alors que vous venez de franchir le seuil des 5 % du capital de Bourse Direct (*) ?
Patrick Combes : Capitol, qui représente moins de 1 % du chiffre d’affaires du groupe, constitue notamment pour nous un vecteur de développement de la technologie internet. Aujourd’hui, Capitol gère 20 000 comptes pour une conservation de l’ordre de 1 milliard de francs.Vous êtes présent dans plus de quinze pays. Quelle est votre vision de la conjoncture internationale ? Je suis depuis longtemps pessimiste. Le risque aujourd’hui est de voir baisser les capitalisations boursières des sociétés non-technologiques, le phénomène de destruction de richesse qui en résulterait pourrait avoir un impact très sérieux sur le système financier international.Dans ce contexte plutôt morose, vous nourrissez de fortes ambitions en affichant un objectif de chiffre d’affaires de 760 millions d’euros (près de 5 milliards de francs) en 2005, contre 422,3 millions en 2000. N’est-ce pas téméraire ? Nous pensons pourvoir poursuivre sur notre trend de croissance qui nous a fait passer de numéro 2 français à la fin des années 1980 à numéro 4 mondial grâce ?” en grande partie ?” à une politique de croissance externe internationale sur un marché pourtant historiquement dominé par les Anglo-Saxons.
Pourtant, vous devez souffrir de la crise boursière et de la baisse des volumes de transactions ?
Nous avons un portefeuille d’activité extrêmement diversifié et nous sommes présents sur de nombreux segments de l’intermédiation financière (produits monétaires et obligataires, produits de change, actions, produits dérivés, matières premières, électricité…).N’est-ce pas un handicap d’être coté au Second Marché de Paris ? N’est-il pas temps d’envisager maintenant une cotation sur une Bourse étrangère ? À terme, la question se posera sans doute. Cela dit, Euronext est devenue une Bourse internationale et dans le cadre de la future réorganisation des secteurs de marché, nous avons la possibilité de faire coter la société sur un autre compartiment. Mais, d’ores et déjà, nous n’excluons pas une cotation sur le marché londonien, par exemple.
Vos objectifs sont-ils notamment liés à l’essor des nouvelles technologies internet…
Bien sûr nous allons développer de plus en plus de technologies dans nos métiers ?” c’est-à-dire les technologies de l’in- formation et celles de la transaction ?” mais nos objectifs de chiffre d’affaires sont aujourd’hui indépendants de ces développements.

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Jean-Pierre Savalle