Passer au contenu

Patrice Perche (Risc Technology) : ” Aujourd’hui, si vous faites un faux pas, même petit, vous écopez ! “

Le Nouveau Marché n’a que peu répondu aux attentes du spécialiste en sécurité des systèmes. Malgré de belles prévisions de croissance.

Rare valeur à ne pas avoir chuté en 2002, Risc Technology est devenu un poids lourd (plus de 80 millions d’euros de capitalisation) du Nouveau Marché. Après un exercice 2001 encourageant ?”CA en hausse de 53%?”, le spécialiste français de la sécurisation des systèmes informatiques vise une progression de 65 % de ses revenus en 2002, à 100 millions d’euros. La marge devrait grimper de 4,5 % à 9,5 %. Explications par Patrice Perche, PDG de Risc Technology.
Le Nouvel Hebdo : Le titre reste positif, sans plus, en 2002. N’est-ce pas rageant avec les perspectives de croissance que vous annoncez ?
Patrice Perche : Nous sommes venus en Bourse pour nous attacher des partenaires solides et disposer de leviers financiers afin d’accélérer la croissance. Or, cette dynamique fait défaut et nous sommes soumis aux contraintes de la cotation. Mais cela nous apporte de la notoriété et j’apprécie aussi que la valorisation boursière n’ait pas été longtemps diluée par l’acquisition d’Adhersis. Avec le mieux-être boursier général, le marché prendra en compte notre parc de clients ?”11 000 sociétés sous contrats ?” qui n’est pas valorisé aujourd’hui. Je crois à une appréciation cette année. Mais pas à un vrai rebond avant 2003. Aujourd’hui, soit vous faites des résultats conformes et vous n’êtes pas dégradés, soit vous faites un faux pas, même petit, et vous écopez.Comment exister, auprès des grands investisseurs ?Nous atteignons une taille critique, qui commence à 100 millions d’euros de capitalisation. Les ratios sont redevenus très raisonnables, entre 12 et 13 fois les bénéfices de l’exercice mars 2002/mars 2003. Avec la croissance du secteur, et une très forte récurrence, notre modèle devient beaucoup plus sûr. D’ailleurs, 95 % de notre dernière augmentation de capital a été souscrite par des fonds étrangers. Dans le flottant, le premier fonds est un fonds de pension américain, Wellington Management, qui a acheté des titres directement sur le marché. La mentalité française est plus attentiste.Combien d’analystes vous suivent-ils ?Cotés depuis 18 mois, notre challenge premier a été de travailler sur la communication et la notoriété. Aujourd’hui, nous cherchons à constituer un noyau dur de professionnels réguliers autour du titre. Quatre ou cinq analystes nous suivent, mais pas de manière régulière. Nous ne sommes pas un éditeur de logiciels, ni une SSII. La difficulté vient aussi de là, nous avons encore à faire de la pédagogie et à expliquer notre marché et notre modèle. Or il est vrai que ce métier de l’analyse, du fait de la crise, a vécu pas mal de chambardement. Beaucoup de gens ont assez peu d’expérience, tous sont soumis à forte pression. Il y a parfois, du coup, certaines incohérences dans les discours et les valorisations.Songez-vous à augmenter encore le poids des investisseurs étrangers ?Il y a déjà une majorité d’investisseurs étrangers dans la part de notre capital hors actionnaires d’origine. Et augmenter encore cette part ne serait pas mauvais. Se faire coter à Londres ne serait pas idiot, nous y songeons. Les Anglo-Saxons décident plus vite. En même temps, nous tenons énormément à nos 4000 petits porteurs, qui détiennent entre 10 et 200 actions. Ils sont là pour nous accompagner, cest un vrai gage de stabilité pour le titre et pour le groupe.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Michel Cedro