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Passage à l’euro : les outils existent, mais des précautions s’imposent

L’échéance de 2002 approchant, les solutions logicielles de passage à l’euro fleurissent : les nouvelles versions des progiciels, bien sûr, mais aussi les convertisseurs.

Moins angoissant que le passage à l’an 2000, le passage à l’euro n’en concerne pas moins un large éventail de logiciels. En particulier, “les programmes de gestion des forces de vente, de gestion commerciale, de comptabilité et de paie “, précise Olivier Seine, consultant au CXP. Plusieurs techniques sont disponibles : adopter une version compatible euro d’un progiciel, utiliser les outils de conversion de l’éditeur du PGI, ou encore un convertisseur générique pour les applications existantes. Ainsi, Sopra, éditeur et intégrateur de systèmes, a lancé sa gamme Euroconverter dès la fin 1997. Il s’agit d’un moteur qui convertit toute devise en euro par un procédé de passage de paramètres. Il effectue des conversions simples, croisées et inverses. “Dans la plupart des cas, la conversion fonctionne bien. Mais certaines commandes Cobol ne sont pas prises en compte “, note Louis Mozzini, coordinateur technique informatique pour le passage à l’euro chez EDF-GDF. Fin mars, l’entreprise prévoit de faire basculer une centaine de logiciels concernés par le passage à l’euro parmi les quatre cents applications de son système d’information de gestion.Même pris en compte par les éditeurs de progiciels, le basculement de la comptabilité doit demeurer l’objet de tous les soins. Foods International, par exemple, utilise le progiciel de Générix, tandis que Modus Media International s’appuie sur le module de conversion Euro Conversion ToolBox d’IFS. Ces deux entreprises valident le passage à l’euro sur des plates-formes de tests avant d’aborder le cas réel. “Il s’agit d’une opération très délicate, explique Claude Micheron, directeur administratif et financier chez Foods International. Il faut veiller à ce que les résultats obtenus soient très précisément conformes à ceux attendus. De plus, le processus joue sur les problèmes de lettrage en raison du traitement des arrondis.”Une fois les tests effectués, le basculement proprement dit n’est plus qu’une formalité : “Il ne nous a fallu que vingt-quatre heures “, précise Philippe Dony, chez Modus Media International.De son côté, Sony Alsace, filiale de l’industriel japonais, utilise Oracle Applications. Et l’entreprise a choisi de basculer sa comptabilité par étapes. Dans un premier temps – jusqu’en mars prochain -, elle sera progressivement portée sur le module multidevise du progiciel d’Oracle (MRC – Multiple Reporting Currencies), qui permettra un traitement simultané en francs et en euros. L’étape suivante consistera à basculer sur le module EFC (Euro Functional Currencies) du progiciel. Le franc sera alors désactivé et l’euro adopté comme seule devise de référence.

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Ismaïla Sarr