Entre 2001 et fin 2004, SFR précise avoir investi 500 millions d’euros (hors coût de la licence à 619 millions d’euros) pour bâtir son réseau UMTS. Pascal Rialland, nommé directeur général de la division SFR Entreprises en
octobre 2002, évoque pour nous l’orientation prise par SFR concernant la 3G.01 Réseaux : La couverture radio 3G partielle affichée par SFR, soit 45 % de la population en juin 2005, n’est-elle pas un frein vis-à-vis des entreprises ?
Pascal Rialland : Franchement, jusqu’à présent, cela ne nous dessert pas. À la fin de l’année, SFR prévoit d’atteindre 60 % de la population en 3G, et 70 % fin 2006. Les clients nous questionnent plutôt à propos
du niveau de qualité de service, ainsi que sur le déploiement prochain de la technologie HSDPA et sur la réalité de l’itinérance 3G à l’international. Près de vingt pays, dont le Japon, sont déjà opérationnels dans ce domaine.SFR a-t-il envisagé une couverture radio en Edge ?
Si nous souhaitons être numéro un sur la 3G en qualité de service, il n’est pas question de se disperser en investissant dans une autre technologie. Cela dit, SFR envisage de couvrir en Edge les zones non denses qui ne seront pas couvertes
en 3G.La complémentarité 3G-Wi-Fi est-elle appréciée des entreprises ?
SFR y croit énormément. À notre grande surprise, il semble que la clientèle entreprise utilise majoritairement le réseau 3G à partir du PC ?” que cela soit en temps de connexion ou en volume ?”, plutôt que les
connexions Wi-Fi. Parmi nos cartes pour PC, nous avons pourtant un modèle GPRS/3G/Wi-Fi. Il est vrai que le basculement du réseau 3G vers un réseau Wi-Fi n’est pas automatique. Peut-être reste-t-il aussi une appréhension, en termes de sécurité, des
utilisateurs professionnels vis-à-vis du Wi-Fi.Quelles sont les applications d’entreprise qui décollent sur réseau 3G ?
La messagerie électronique, l’accès aux applications métiers et la consultation du web dominent dans les usages. Grâce à la 3G et aux PC portables, l’environnement informatique de l’entreprise devient à portée de main en mobilité, et cela
est déterminant.
S’il y a encore très peu de visioconférence, la vidéo surveillance, en revanche, est en pleine effervescence dans le monde professionnel. SFR travaille avec les sociétés du secteur, qui y voient l’opportunité d’un service supplémentaire
à commercialiser.Les revenus générés par abonné professionnel en 3G sont-ils supérieurs par rapport au GSM-GPRS ?
Les utilisateurs de cartes PC 3G consomment cinq, voire dix fois plus que ceux qui possèdent des cartes GPRS, même si la facture est en moyenne multipliée par deux. Cela prouve que le confort procuré par le haut-débit favorise
l’utilisation extensive : leurs consommations sont multipliées par cinq, voire dix.
Sur le plan économique, notre forfait intranet illimité connaît un certain succès, car il rassure les entreprises sur le coût de la 3G. SFR réfléchit aussi à la construction d’un tarif avantageux pour les entreprises, par l’entremise de
Vodafone, sur l’itinérance à l’étranger.L’offre de terminaux 3G disponibles vous satisfait-elle ?
Les cartes PC constituent le c?”ur de notre offre de terminaux 3G à destination des professionnels. Plusieurs versions de la Vodafone Mobile Connect Card existent déjà. Les téléphones 3G sont devenus très riches en fonctions et très
performants. En revanche, les smartphones sont en retard sur la 3G. Dès que ces terminaux seront disponibles, ils devraient susciter un engouement, mais leur arrivée en nombre sur le marché n’interviendra qu’en 2006.
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