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Pas simple d’interfacer un logiciel de planification de la demande

Installer un produit de planification de la demande des clients requiert du temps, l’implication de la direction des ventes et une intégration patiente aux applications touchées.

Satisfaire les clients à tout prix ! C’est pour approcher finement les prévisions de commandes que les entreprises industrielles se dotent d’un logiciel de planification de la demande. Ces produits aident à la rationalisation de la production en optimisant l’utilisation des stocks. Le prix souvent élevé de l’installation de tels outils est largement compensé par les résultats apportés. “Nous avons démarré en fin 1999 l’installation de Fygir, de SCT, explique Xavier Devault, responsable des études informatiques du groupe Guerbet. Notre objectif était d’atteindre un taux de satisfaction client de 98 % en deux ans et de réduire de 10 % nos stocks de produits finis, semi-ouvrés et de matières premières. La seule diminution des stocks a financé les 3 millions de francs du budget de ce projet.” Parmi les principaux fournisseurs des logiciels de planification de la demande figurent I2 Technologies, Manugistics, SAP, SCT et Dynasys.

S’appuyer ou non sur la simulation

La mise en ?”uvre de ces outils n’est pas aisée. “Chez nous, elle a duré plus d’un an, précise Eric Seurin, directeur logistique du groupe Legrand. Le plus complexe a été de définir les interfaces avec les différentes applications de nos filiales dans le monde.” Ce dernier a choisi d’écrire les programmes d’interfaçage. “Nous avons contourné cette difficulté en utilisant un logiciel d’intégration d’applications, commente Xavier Devault. Mais définir les flux et les règles de gestion a demandé beaucoup de temps.” Les entreprises accordent une grande importance à l’étude préliminaire. “Bien menée, elle permet de concevoir correctement le processus d’élaboration des plans de production à partir des données provenant du service de vente, souligne Philippe Bodin, manager de la partie tactique chez Atmel. On peut analyser les résultats au lieu de consacrer du temps à chercher des erreurs.” L’outil sera d’autant plus efficace qu’il s’insère sans heurt. “Nous avons préféré la solution de Manugistics parce qu’elle était plus proche de nos pratiques, qui reposent sur une logique MRP2, détaille Eric Seurin. Nous n’effectuons que des calculs sans aucune simulation. Reposant sur une planification avec contraintes, l’offre d’I2 était trop compliquée.” Le groupe Guerbet privilégie une démarche différente, comme l’explique Xavier Devault : “Nous avons opté pour l’approche par simulation de modèles de planification. Elle se détache des calculs pour permettre l’optimisation. On introduit des critères économiques et des indicateurs, et le système propose une solution optimisée.”

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Ismaïla Sarr