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Pas de récession pour les e-prestataires européens

Les marché des services e-business en Europe a enregistré 41 % de croissance en 2000 et promet de se stabiliser à 25 % en 2002. D’après Markess International, l’Allemagne et le Royaume-Uni compteraient parmi les pays les plus dynamiques.

Le marché des prestations e-business se porte bien en Europe. A contre-courant des idées reçues, l’étude du cabinet d’analystes Markess International, intitulée ” e-Business Services Market-Europe 2002-2002 “, indique qu’il a grandi au rythme de 41 % en 2000, pour un volume d’affaires évalué à 21 milliards d’euros. Cette progression devrait s’établir à 25 % en 2002 et générer un chiffre d’affaires de 33 milliards d’euros.” Les entreprises bâtissent leur stratégie et mettent en place des directions e-business. Les projets, plus longs à mettre en place et plus complexes, concernent principalement la gestion de la relation clientèle, les achats internes et la chaîne logistique “, explique Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée de Markess International.Un trio d’activité en croissance, que se partage la famille disparate des acteurs du e-business : à côté des SSII, des web agencies ou des cabinets de conseils trônent également les fournisseurs de contenus, les spécialistes du design ou les opérateurs de télécommunications et d’hébergement.Ces diverses catégories d’acteurs se partagent de façon relativement équilibrée le marché. Celui-ci compterait en effet 34 % de développeurs et d’experts en intégration, 30 % de sociétés de conseil, 21 % d’agences interactives et 15 % d’opérateurs de télécommunications ou de prestataires d’hébergement.

Les SSII moteurs du secteur

L’étude place les sociétés de services au sommet de la pyramide e-business. Avec 34 % de parts de marché et des compétences en intégration et en développement, les SSII restent les moteurs du secteur (Sema, IBM Global Services, EDS, Atos Origin…). Des sociétés bien placées pour capitaliser sur des projets de CRM ou de e-procurement, a contrario des agences Web, mal positionnées sur ce terrain, et qui traversent actuellement une passe difficile.Avec 30 % de parts de marché, les cabinets de conseil prennent leur revanche, en mobilisant leur savoir-faire en conseil d’architecture, tout en offrant des services d’agences Web. Andersen Web Studio et Darestep (Cap Gemini Ernst & Young) illustrent bien cette tendance.Les opérateurs font également une entrée remarquée sur le terrain de l’hébergement. BT Ignite rachète Fluxus ; Colt Telecom, UUNet ou France Télécom concurrencent aujourd’hui les hébergeurs de métier, tout comme les web agencies ont pu le faire avec les SSII, sur le terrain des développements Web. Des professionnels qui représentent 15 % du marché des e-VAP.

L’Allemagne et le Royaume-Uni dominent le marché

Au niveau européen, des inégalités plus marquantes se font jour : l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les leaders du e-business sur le Vieux Continent, avec 25 et 21 % de parts de marché. Suivis de près par la France (15 %), les pays nordiques (13 %), le Benelux (8 %), l’Italie (7 %) et l’Espagne (6 %). En termes de progression, la palme revient à l’Espagne et à l’Italie qui enregistrent 37 et 32 % de taux de croissance annuels pour 2000.Menée auprès de 80 entreprises ayant des activités dans deux pays européens au minimum, l’étude couvre 17 pays européens. L’analyse a été complétée par 40 études de cas.

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Francisco Villacampa