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Pas de lutte finale chez les damnés du net

L’Expansion, du 1 au 15 février, d’après Laure Dumont et Stéphène Jourdain

Les salariés des start up sont heureux : seuls 8 % d’entre eux se plaignent de leurs conditions de travail. C’est l’une des conclusions de l’enquête menée par L’Expansion auprès d’environ trois cents salariés de ces nouvelles entreprises, “où les pendules se sont arrêtées, où les pizzas se mangent froides sur un coin de bureau à 22 heures…”Sans parler des licenciements. Malgré ces conditions parfois éprouvantes, les salariés sont donc globalement satisfaits. Certes, quelques agitateurs isolés ont bien tenté de fomenter une rébellion face aux abus des jeunes dirigeants. D’ailleurs – et c’est le plus surprenant dans cette enquête -, un salarié sur deux se déclare favorable à “l’arrivée d’un syndicat dans sa société”. Mais aucun des syndicats ne remporte l’adhésion d’une population essentiellement composée de cadres.Ces derniers préfèrent se défendre seuls plutôt que de se fier aux grandes organisations bien connues. “Ringards, inadaptés à la nouvelle économie”, les critiques pleuvent. Et puis, les recrues des start up ne sont pas particulièrement portées sur l’action collective. Négociations sur les 35 heures ou élections de délégués du personnel ne trouvent aucun écho en interne. Ironie de l’histoire, ce sont plutôt les dirigeants qui, petit à petit, réalisent les lacunes du phénomène. En effet, pas d’élu, pas d’interlocuteur. Ainsi, l’un d’entre eux n’a pas hésité à offrir une adhésion syndicale à l’un de ses employés afin de pouvoir mener les débats sur les 35 heures. La situation évolue cependant de part et d’autre : les salariés cherchent souvent conseil auprès des syndicats, et ces derniers font de véritables “efforts pour pénétrer l’univers des start up”.

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