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Pas de lien entre mobile et cancer du cerveau

En l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’existe pas de lien direct entre l’utilisation intensive du téléphone portable et le développement de tumeurs cérébrales cancéreuses ou non. Telle est la conclusion de deux nouvelles études publiées cette semaine aux Etats-Unis.

La première étude publiée mercredi 20 décembre par le Journal of American Medical Association (JAMA), était co-financée par l’Agence fédérale américaine de la Communication (FCC), et l’industrie du téléphone portable.A la veille des fêtes ?” période où les opérateurs et les industriels du téléphone cellulaire effectuent traditionnellement une grande partie de leur chiffre d’affaires ?” les résultats de ces deux études constituent une heureuse coïncidence de nature à rassurer industriels et consommateurs.Les chercheurs ont comparé l’usage du téléphone portable fait par 782 personnes atteintes de tumeurs au cerveau cancéreuses ou non, avec les habitudes d’une population de 800 individus en bonne santé. Aucun lien de cause à effet n’a pu être établi entre les symptômes développés chez les patients et la technologie du téléphone cellulaire.Avec un panel un peu moins important, une seconde étude dirigée par le professeur Joshua Muscat de l’American Health Foundation est parvenue à des conclusions similaires.Il n’en reste pas moins que de nombreux abonnés du GSM, se plaignent de maux de tête en relation ?” selon eux ?” avec l’apparition du téléphone portable dans leur vie quotidienne. Dans ce contexte, les fabricants ont récemment décidé de calmer le jeu en livrant leurs combinés avec une étiquette signalétique informant sur le niveau de radiation émis par les téléphones portables.Des mesures de précautions qui ne convainquent qu’à moitié des spécialistes comme le professeur Mark Malkin, neurologue au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York. Le scientifique rappelait ainsi récemment dans les colonnes de nos confrères du New York Times que ” la diffusion à grande échelle du téléphone portable ne date que de quelques années, et que le cancer quelle qu’en soit la forme met parfois plusieurs décennies à se développer. Il est donc impératif, concluait-il, de pouvoir poursuivre dans le futur les études épidémiologiques sur des sujets aussi sensibles pour la santé publique. “

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Philippe Crouzillacq