” Depuis juillet, la société française est en procès avec beaucoup de groupes concernant la distribution de leurs produits car les marques ne voulant pas vendre sur Internet ne nous ont pas donné leur agrément “, explique Carlos Soler, directeur France de Parfumsnet. Ainsi, la société espagnole fait actuellement l’objet de seize procédures en référé de la part de groupes avec lesquels elle n’a pas signé de contrats de distribution sélective. Parfumsnet.fr a déjà été débouté dans deux procès l’opposant à Yves Saint Laurent Beauté et à L’Oréal, les magistrats ayant estimé qu’Internet n’était qu’un moyen de communication et non un instrument de vente.Cette entreprise espagnole, spécialisée dans la vente de parfums, s’est lancée en octobre 1999 et, en juillet dernier, a ouvert deux autres sites en France et en Italie.
Un site international
” Nous réclamons des critères qui permettront de définir des conditions d’agrément propres à Internet. Mais nous avons un dialogue de sourds avec toutes les marques à qui nous avons demandé de signer des contrats. Leur stratégie consiste à nous freiner afin de garder leur pouvoir “, lance Carlos Soler.Considérant que les décisions de justice sont “discriminatoires par rapport à une nouvelle forme de commerce”, la société a fait appel. En attendant, Parfumsnet vient d’annoncer la création de la version française de son site international, qui propose un catalogue de plus de 2 000 références contenant les produits des même marques qui l’ont poussé à fermer son site français.” Ce n’est pas une façon de contourner la loi “, affirme Carlos Soler, qui dit revendiquer l’application du principe de libre circulation des marchandises en vigueur dans l’Union européenne. ” La société espagnole peut distribuer dans tous les pays d’Europe. Si des groupes ont un problème vis-à-vis de la société, il va falloir quils se mettent en relation avec elle ou avec la justice espagnole. “
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