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Palm se coupe en deux pour mieux rebondir

Le constructeur de PDA limoge son PDG-fondateur et crée deux entités. L’une développera le système d’exploitation, l’autre fabriquera les Palm.

Rien ne va plus pour Palm. Après un départ tonitruant, le petit chouchou des assistants personnels est en pleine crise d’adolescence. L’année 2001 aura même été celle de tous les dangers. Il y a encore un an, la société était profitable et comptait des millions en banque. Aujourd’hui, les produits s’empilent sur les étagères, sa part de marché est battue en brèche et la société cumule les pertes. Il était urgent de réagir et de se réinventer.Palm s’est donc administré un remède de cheval et il se coupe en deux. Une entité ne fera que des systèmes d’exploitation, l’autre fabriquera les appareils. Du coup, Carl Yankowski, l’actuel PDG, est démissionné. Et Eric Benhamou, ex-PDG de 3Com, la maison mère, assurera l’intérim le temps de trouver un remplaçant. Au départ, la division systèmes d’exploitation ne devait être qu’une filiale. Mais Eric Benhamou a décidé d’accélérer le mouvement. Les deux entités devront rapidement fonctionner de façon indépendante… même si près de 95 % du chiffre d’affaires sont générés par la vente de matériel. “C’est un pari sur l’avenir, explique Eric Benhamou. Nous ne vendons des licences de notre système que depuis deux ans. La croissance sera rapide.”

L’innovation piétine depuis un an

Reste que la vente de matériel, même si elle génère le gros du chiffre d’affaires, est en proie à une concurrence féroce. Dans son propre camp, d’abord, avec Handspring et Sony, deux fabricants d’assistants sous licence Palm OS. Mais aussi dans le clan Pocket PC avec des poids lourds comme Casio, Compaq, HP et, plus récemment, NEC et Toshiba.Or, l’absence d’innovation est la principale critique opposée à Palm depuis un an. Le constructeur s’est en effet contenté de décliner ses Palm III et V, alors que les autres multipliaient les nouveaux modèles. Pour preuve, l’interface et le jeu d’applications Palm OS n’ont quasiment pas bougé en trois ans. Tous espèrent donc que la scission redynamisera l’innovation. Cet électrochoc pourrait également relancer Palm dans les entreprises, secteur où la société est moins armée que ses concurrents Pocket PC. Pour pallier son handicap, Palm pensait acquérir Extended Systems, un éditeur d’outils de synchronisation. Annoncé en mars, le rachat avait capoté devant les mauvais résultats de Palm. Un tel accord pourrait redevenir d’actualité.

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Anicet Mbida