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Overland et Adic misent sur le logiciel

A l’instar des fabricants de baies de disques, les deux constructeurs de bandothèques conjurent la chute des revenus sur le marché des bandothèques en offrant eux-mêmes des outils d’administration des réseaux de stockage.

Evoluant sur un marché où les revenus sont en chute constante, les constructeurs de bandothèques cherchent des moyens de se diversifier. A l’instar des spécialistes des baies de stockage, beaucoup jettent leur dévolu sur les logiciels de gestion de stockage ?” en particulier dans les environnements SAN. C’est notamment le cas d’Overland et d’Adic, deux des rares acteurs de la bande à tirer encore leur épingle du jeu. Si le premier vient tout juste de franchir le pas, le second a entrepris cette mutation depuis plusieurs années déjà.Spécialisé dans les bandothèques de milieu de gamme, Overland affiche à son catalogue trois nouveaux logiciels, respectivement tournés vers le SRM (gestion des ressources de stockage en attachement direct ou dans un environnement SAN), la planification du stockage et l’administration des SAN. Mais il n’en a développé aucun : les deux premières applications sont issues d’une jeune pousse américaine, Astrum. La troisième est le fruit de Prisa Network, start up dont le logiciel d’administration de SAN VisualSAN est également revendu par Compaq (historiquement très lié à Overland) sous le nom de SANworks. “Cette suite vise les petites ou moyennes entreprises qui souhaitent passer de l’attachement direct au SAN. En ce sens, nous ne cherchons pas à concurrencer des acteurs comme EMC ou Computer Associates”, explique John Cloyd, vice-président d’Overland.

Une série d’acquisitions chez Adic

Adic, pour sa part, a d’ores et déjà un pied dans le logiciel. Le numéro trois des bandothèques a, en effet, procédé à une série d’acquisitions ces dernières années. En 1998, il a mis la main sur Emass, société spécialisée dans l’archivage et dans le stockage hiérarchique des données (HSM). Un an plus tard, c’est au système de fichiers qu’il s’est attaqué en rachetant Montaingate, dont le produit phare, CVFS (Centravision File System), est axé sur le partage de fichiers multimédias par des environnements hétérogènes. Avec CVFS, le constructeur propose un service de fichiers reposant sur les ressources d’un réseau de stockage Fibre Channel. Autrement dit, une “tête NAS sur un SAN”. Désormais, les logiciels d’Adic seront réunis au sein d’une suite baptisée Stornext, assortie d’une nouvelle architecture. “Traditionnellement, les fonctions d’archivage et de HSM étaient hébergées sur un serveur de sauvegarde placé dans le chemin des données. Désormais, cette intelligence sera placée sur un métaserveur, qui dialoguera avec des agents situés sur chacun des serveurs de production équipés de notre système de fichiers”, explique Jonathan Otis, vice-président technologie d’Adic. Mais l’appétit du constructeur ne s’arrête pas là. Avec le tout récent rachat de V-Store (ex-filiale de Sutmyn), le constructeur compte lancer un système de virtualisation de bande ciblant les environnements ouverts. Ce dernier ne sera toutefois pas disponible avant l’année prochaine. Au risque de voir Neartek ou Storagetek, déjà positionnés sur ce segment, s’emparer du marché.

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Vincent Berdot