Krach généralisé ou simple correction liée aux valeurs Internet ? Si cette question restait lancinante depuis des semaines, elle prend aujourd’hui, lundi 17 avril, une dimension supplémentaire après une séance de panique vendredi
dernier sur les marchés américains: près de 9,67 % de baisse pour le Nasdaq, et 5,66 % pour le Dow Jones, un indice généralement à l’abri des turbulences de la high-tech. En une seule semaine, le Nasdaq a ainsi encaissé une chute de 25,3 %, le plus
fort plongeon hebdomadaire de son histoire.Jusqu’à présent, les turbulences enregistrées sur les valeurs de la nouvelle économie n’avaient pas d’influence négative sur les valeurs de l’ancienne économie. Lundi matin, cette dernière digue a cédé. Toutes les places asiatiques ont
cloturé leur séance de lundi en fort recul (Tokyo à 7,61 %, Séoul à 11,63 %, Singapour à 8,69 %).Les places européennes ne semblent pas mieux loties. Lundi, à midi, le CAC 40 de la Bourse de Paris accusait un retrait d’environ 4 %. Un niveau équivalent à celui qu’affichent les autres capitales européennes. La dégringolade s’avère
encore plus rude sur le Nouveau Marché avec une baisse d’environ 10 %.Désormais, tous les regards se portent sur le Nasdaq, véritable temple de Nouvelle économie, qui ouvrira ses portes à 15 h 30 heure française. Et si celui-ci montre à nouveau quelques faiblesses, la panique risque de redoubler
d’intensité. Après quelques mois d’euphorie, la Net-économie affronte donc sa première grande crise. Les répercussions sur l’ensemble des entreprises high-tech seront loin d’être négligeables.
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