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Otoobe, un agrégateur technologique de contenus

Otoobe entend fédérer sur Internet les bases de données des éditeurs d’annuaires. La start-up s’apprête à lever de 10 à 15 millions d’euros afin de commercialiser son offre.

” A terme, l’objectif est de fournir une plate-forme de référencement de contenus destinée aux entreprises internationales. “ Pour atteindre ce but, Otoobe développe depuis mai dernier une technologie de référencement et de publication permettant aux professionnels des bases de données de faire migrer leurs contenus sur le Web.Basée sur une architecture XML, la solution logicielle d’Otoobe peut prendre en compte plus de quatre-vingt types de contenus : fichiers de marketing direct, annuaires, publications commerciales, articles de presse, annonces classées, fiches produits, et même certains contenus multimédias.Proposant gratuitement sa plate-forme à ses clients (ASP ou services d’annuaires), Otoobe n’en demeure pas moins une société à but lucratif. Michael Jaïs, directeur général, précise : “Nous nous rémunérons grâce à une commission de 25 % perçue sur les revenus publicitaires et marketing.”Ainsi Michael Jaïs parle volontiers de partenaires, et non de clients. Car de la réussite du service final dépend la réussite financière d’Otoobe. “Les partenaires que nous visons, s’ils font migrer 10 % à 20 % de leur chiffre d’affaires sur Internet, nous rapporteront entre 100 000 francs et 200 000 francs chacun la première année. Et bien entendu, l’évolution n’est qu’exponentielle.”Pour démontrer ses capacités, Otoobe s’est déjà attelée à la constitution de plusieurs annuaires. Un annuaire des entreprises de l’univers des cosmétiques et de la beauté réalisé avec Cosmedia, ainsi qu’un annuaire de start-up, réalisé avec G2 Plus. D’ores et déjà, ce fichier comporte 2 000 start-up françaises, et Otoobe prévoit d’en recenser 10 000 en octobre. En outre, des informations financières sur ces sociétés compléteront bientôt le fichier. Bien entendu, G2 Plus comme Cosmedia restent propriétaires de leur base.

Attirer les éditeurs, un challenge

D’ici à fin juin 2001, Otoobe espère travailler avec quarante partenaires de ce type. PR Line fournira les communiqués de presse, d’autres entreprises fourniront des études de marché, des informations financières sur les sociétés cotées. Il est même question d’éventuels accords avec des éditeurs de la presse écrite. “Si tout se passe comme prévu, nous réaliserons 6 millions d’euros de chiffre d’affaires la première année, et nous décuplerons ce chiffre l’année suivante “, affirme Michael Jaïs.Ainsi, le modèle économique de la société prévoit à terme une mutation de la société en ASP (Application Service Provider). La technologie n’étant que le prétexte à rassembler une multitude d’annuaires au sein d’une même offre.Seulement, la start-up est encore loin du compte. Pour attirer les éditeurs, il lui faudra leur garantir une visibilité au moins équivalente à celle à laquelle ils pourraient prétendre du seul fait de la notoriété de leur marque.Mais, au cas où les promesses d’Otoobe n’arriveraient pas à convaincre, la jeune société pourra toujours se rabattre sur une simple activité d’éditeur technologique, et revenir à une politique tarifaire plus classique, en commercialisant sa plate-forme sous licence.

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Frantz Grenier