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Orange et Wanadoo, vitamines de France Télécom

L’opérateur affiche de bons chiffres pour 2003, surtout grâce à ses filiales mobiles et Internet. Il a réduit son endettement de 23 milliards d’euros.

Lors d’une conférence de presse organisée hier, mardi 3 février, les concurrents de France Télécom affirmaient que l’ouverture des marchés n’avait pas nui à l’ex-opérateur national. Les chiffres préliminaires pour l’année 2003 le
prouvent (les chiffres définitifs seront présentés le 12 février).France Télécom affiche en effet une bonne santé. En 2003, ses ventes ont progressé de 3,4 %* par rapport à l’année précédente, et s’établissent à 46,1 milliards d’euros. Cette croissance se situe dans la fourchette prévue. Ce
sont Orange et Wanadoo qui obtiennent les meilleures performances.La filiale de téléphonie mobile voit son chiffre d’affaires progresser de 9 % à 17,9 milliards d’euros. Orange compte près de 50 millions de clients, dont 20 millions en France. Au dernier trimestre, l’opérateur
mobile a recruté plus de 2 millions de clients supplémentaires. Pour la première fois en France, la facture annuelle par abonné est en augmentation.

Le parc d’abonnés haut débit a doublé

Le chiffre d’affaires de Wanadoo a progressé de 26 %, à 2,6 milliards d’euros. Le fournisseur d’accès comptabilise 9 millions de clients, dont la moitié en France. Le câble et l’ADSL ont dopé l’entreprise, puisque le
nombre de clients a presque doublé en un an, en Europe, pour atteindre 2,4 millions à la fin de 2003. La part des abonnés haut débit dans le parc total d’internautes est passée de 15 à 25 %. En France, un abonné sur deux à l’ADSL est un
‘ wanadien ‘ (lire l’encadré ci-dessous).Le dynamisme de ces deux branches a permis de compenser l’érosion, devenue habituelle, des activités dans les services fixes (téléphonie grand public, entreprise…) Cette branche recule de 2,4 % (21,7 milliards
d’euros).France Télécom l’explique par la baisse du trafic local, celle du prix des appels vers les mobiles et par la
gratuité de l’inscription à la liste rouge. Les baisses des prix dans le secteur de la téléphonie pour entreprises est aussi en cause. Sur le segment du fixe, France Télécom tient
néanmoins à souligner que le rythme de perte de parts de marché se ralentit. L’activité auprès des grandes entreprises (Equant), elle, termine l’année avec un chiffre d’affaires en recul de 0,8 %.

Croissance insolente du résultat

Le résultat d’exploitation de France Télécom connaît en revanche une croissance insolente de 45 %, pour s’établir à 9,5 milliards d’euros. L’opérateur fait mieux que son objectif. Les marges sont en amélioration importante.Le programme TOP, visant à réduire les coûts, commence à porter ses fruits. La dette financière nette a fondu de 68 à 45 milliards d’euros en un an. L’opérateur historique précise avoir, par exemple, économisé plus de
400 millions d’euros en dépenses de conseil. Le portefeuille des fournisseurs a également baissé. Les investissements ont été plus que maîtrisés, puisque leur montant est de 5 milliards, soit moins que ce que l’opérateur
envisageait.* Les chiffres de France Télécom sont présentés pro forma, c’est-à-dire que les données 2002 ont été retraitées sur la base du périmètre et du taux de change 2003. En 2003, l’opérateur a cédé de nombreuses activités (TDF,
Casema…) et en a intégré d’autres (TP Group…).

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Guillaume Deleurence