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Oracle s’invite dans le gotha des vendeurs de serveurs d’applications

Avec 5 % de parts de marché, l’éditeur se place ex æquo avec Sun, derrière BEA et IBM. A l’origine de son succès, une importante base installée et un outil adapté aux portails.

En l’espace de dix-huit mois, Oracle a réussi à se faire un nom parmi les vendeurs de serveurs d’applications certifiés Java 2 Entreprise (J2EE). Selon les cabinets d’études, il apparaît comme le troisième ou le quatrième vendeur du marché. Dans sa dernière estimation de septembre, le Giga Group le crédite de 5 % de parts de marché pour l’année 2001, à seulement deux points de l’offre Sun/iPlanet. Les calculs du Meta Group, qui a circonscrit son étude au marché américain, lui en accordent le double. Il se classe ainsi juste derrière BEA et IBM, qui, à eux deux, détiennent tout de même 70 % du marché.Le succès d’Oracle étonne de la part d’un éditeur qui, jusqu’à une période récente, ne mettait pas spécialement en avant son serveur d’applications. La dernière version d’Internet Application Server (iAS) montre toutefois de nouvelles qualités. Certifiée J2EE, elle inclut un nouveau conteneur de composants EJB, sous licence Orion.

Des ventes tirées par les projets de portail

Oracle se vante d’ailleurs d’atteindre des performances qu’il estime inégalées. Un avantage que Mike Gilpin, expert en serveurs d’applications au Giga Group, juge temporaire : “L’atout performances d’iAS et sa légèreté seront plus ou moins gommés quand Oracle aura fini de mettre en ?”uvre tous les services fondamentaux, comme le clustering, l’équilibrage de charge, la tolérance de pannes et les autres fonctions qui font aujourd’hui défaut à son serveur d’applications.”Malgré ces lacunes, l’audience d’iAS ne cesse de croître. Les entreprises clientes d’Oracle ?” et notamment celles équipées de sa base de données ?” privilégient le recours à un fournisseur unique de logiciels d’infrastructure. Et tant pis si le produit retenu n’est pas le plus complet. Laurent de Lavarene, responsable marketing d’Oracle France, préfère insister sur le poids des projets de portails pour expliquer les parts de marché gagnées par iAS. “Avec notre offre de portails, nous avons deux ans d’avance, se réjouit-il. Ce qui fait la force d’un serveur d’applications, ce sont les fonctions de type portail et décisionnelles qu’il embarque.” Quelques grandes entreprises, comme ST Microelectronics, ont été séduites et ont misé sur l’outil d’Oracle pour bâtir leur portail.

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Olivier Roberget